Procès Pistorius : l'athlète pris de nouveaux vomissements au 9ème jour d'un procès éprouvant

Publié le 13 mars 2014 à 20h19
Procès Pistorius : l'athlète pris de nouveaux vomissements au 9ème jour d'un procès éprouvant

JUSTICE – Le procès-fleuve de l'athlète déchu Oscar Pistorius a une nouvelle fois été marqué par ses nausées, provoquées par la vue de photos sanglantes de la scène du crime. La possibilité de boucler le procès d'ici le 20 mars, comme prévu, s'écarte de jour en jour.

Le marathon d'Oscar Pistorius devant la justice se poursuit. Malgré l'épreuve que le procès du sportif, accusé du meurtre de sa petite amie Reeva Steenkamp en février 2013, représente pour l'accusé et l'assistance. La cour a en effet examiné jeudi des photos sanglantes de la scène du crime, provoquant de nouvelles nausées de l'accusé dont la version des faits a encore été contestée par un expert.

Pas moins de 119 photos ont défilé sur les écrans installés devant les acteurs de ce procès-fleuve, avocats de la défense, procureur, témoin, juge et assesseurs. Seul Oscar Pistorius ne les a pas vues... jusqu'à ce qu'une photo du corps de sa victime soit projetée un court instant par erreur. Son visage est devenu écarlate et il a été pris de vomissements, comme lors du rapport du médecin légiste lundi. Son écran a alors été éteint avant qu'il ne se prenne la tête entre les mains et se recroqueville dans son box, visiblement touché.

"Il était en larmes, il ne m'a pas répondu"

C'est à l'ex-colonel Giliam van Rensburg, premier officier de police arrivé sur les lieux, que le procureur Gerrie Nel a ensuite demandé de décrire une à une les photos prises par ses hommes après le meurtre de la jeune femme, abattue de quatre balles par le champion paralympique dans la nuit de la Saint-Valentin 2013. On y voit le cabinet de toilette, couvert de sang, où la victime a été tuée. Puis encore du sang dans la salle de bain, sur des murs, dans l'escalier qu'Oscar Pistorius a descendu avec Reeva Steenkamp dans les bras.

Interrogé sur son tout premier contact avec l'accusé, le policier a affirmé lui avoir demandé ce qui s'était passé : "Il était en larmes, il ne m'a pas répondu", a affirmé Giliam van Rensburg. Mais Pistorius, quelques minutes plus tôt, avait déjà déclaré aux premières personnes arrivées sur place : "J'ai cru que c'était un cambrioleur, je l'ai tuée." Cette thèse reste celle de la défense depuis le premier jour. L'accusation pense au contraire que les deux jeunes gens s'étaient disputés, que Mme Steenkamp s'était réfugiée dans les toilettes et que Pistorius savait très bien sur qui il tirait lorsqu'il a fait feu à travers la porte. Cette porte, criblée de balles et ensuite enfoncée à coup de batte de cricket par Pistorius, a été le "témoin muet" essentiel du début de matinée. Gerhard Vermeulen, l'expert chargé de l'examiner et de la faire parler, a maintenu ses déclarations de la veille. Et contredisant la version des faits de la défense , qui prend une nouvelle fois l'eau. 

Après l'audition de 13 témoins seulement en neuf jours, la possibilité de boucler le procès d'ici au 20 mars comme prévu  apparaît de moins en moins réaliste. Jeudi matin, l'assistante du procureur a indiqué à des journalistes que les débats, qui tiennent l'Afrique du Sud en haleine mais avancent lentement, pourraient être prolongés de plusieurs jours.


La rédaction de TF1info

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