"Qui faut-il sauver au Moyen-Orient ?" : le sondage Facebook d’un ministre belge fait scandale

Publié le 19 avril 2017 à 10h32
"Qui faut-il sauver au Moyen-Orient ?" : le sondage Facebook d’un ministre belge fait scandale

BÊTISE - Dans un sondage douteux posté sur sa page Facebook, le secrétaire d’Etat à l’Asile et aux Migrations du gouvernement belge, Theo Francken, demande aux internautes de dire quelles populations, chrétiennes ou musulmanes par exemple, doivent être sauvées au Moyen-Orient. Une question qui fait polémique, alors que le nationaliste flamand n’en est pas à son premier tollé.

La question est a priori aussi douteuse que son auteur est controversé. Dans un sondage posté sur sa page Facebook, le secrétaire d’Etat à l’Asile et aux Migrations du gouvernement belge, Theo Francken, un habitué des polémiques, demande aux internautes de dire quelles populations doivent être secourues en Syrie ou en Irak notamment. Se vantant d’avoir préservé la vie de "600 chrétiens syriens", ce membre du parti nationaliste l’Alliance néo-flamande (N-VA) interroge ses quelque 70.000 "fans" : "Qui faut-il sauver au Moyen-Orient ?" 

Theo Francken y va ensuite de quatre propositions distinctes, comme le rapporte La Dernière Heure : "Sauver les minorités religieuses qui sont visées au Moyen-Orient (Chrétiens, Druzes, Yézidis)" ; "Sauver toute personne en danger au Moyen-Orient qu'elle que soit sa croyance ou sa culture (Chrétiens, Druzes, Yézidis ou Musulmans)" ; "Il ne faut pas faire d'efforts particuliers pour sauver les minorités religieuses au Moyen-Orient" ; "Aucune opération de sauvetage ne doit encore être organisée au Moyen-Orient (ni pour les Chrétiens ni pour les Musulmans)".

"Pour changer de secrétaire d’Etat, taper 1…"

Le quotidien belge rappelle que selon les conventions internationales, "qui régissent les questions de droit à l'asile", toute personne en danger doit être accueillie, quelle que soit sa religion et/ou son origine. Un principe auquel le secrétaire d’Etat semble se soustraire, ce qui a largement fait réagir l’opposition, parfois avec ironie. "Pour changer de secrétaire d’Etat, taper 1 ; pour changer de majorité, taper 2 ; pour virer le NVA, taper 3", a par exemple lancé l’ancienne vice-Première ministre centriste du gouvernement d’Elio di Rupo, Joëlle Milquet, relayant un article de presse sur le sujet. 

Théo Francken n’en est toutefois pas à son premier scandale. En 2014, peu après avoir fait son entrée au gouvernement, le politicien de 39 ans avait ainsi été la cible de vives critiques pour avoir assisté à l’anniversaire Bob Maes, collaborateur pendant la Seconde Guerre mondiale et sympathisant nazi. Un tollé lors duquel ses opposants avaient ressorti des déclarations plus qu’équivoques : le secrétaire d’État émettait alors des doutes quant à la "valeur ajoutée" des immigrés marocains et congolais. Des propos aussi douteux que leur auteur est controversé. 


Alexandre DECROIX

Tout
TF1 Info