Qatar : à Doha, on climatise les espaces extérieurs pour survivre à la chaleur

Publié le 20 octobre 2019 à 19h01

Source : TF1 Info

RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE - Selon le Washington Post, au Qatar, la chaleur est telle que le pays a installé des climatiseurs extérieurs, sur les marchés, les trottoirs et dans les centres commerciaux en plein air.

C'est un peu le serpent qui se mord la queue... Alors que le réchauffement climatique est au coeur de nombreuses discussions et protestations, à travers le monde, le Qatar, harrassé de chaleur, a choisi la manière forte. Quitte à augmenter les émissions de carbone. 

Selon le Washington Post, ce petit pays immensément riche, a décidé de climatiser les infrastructures publiques extérieures en prévision de la Coupe du Monde de football en 2022. Stades, trottoirs, marchés ou encore centres commerciaux à ciel ouvert : si le mercure affiche parfois des 46°c, l'air devrait être plus respirable. 

Climatiser est "une question de survie"

Mais ce qui est vu comme un abérration écologique, est aussi une question de survie selon les spécialistes interrogés par le journal américain. "Si vous éteignez les climatiseurs, l'air sera insupportable. Et vous ne pourrez vivre normalement", affirme Yousef al-Horr, le fondateur de l'Organisation du Golfe pour la recherche et le développement. Pour Neeshad Shafi, membre du mouvement écologiste Arab Youth Climate Movement Qatar, c'est même "une question de survie". "Il fait trop chaud, c'est la réalité", dit-il. 

En effet, le Qatar a vu sa température augmenter de 2 degrés depuis l'ère préindustrielle, mais cela pourrait être pire car les experts parlent d'une hausse de 4 à 6 degrés, à cause du réchauffement climatique. "Dans les zones urbaines en croissance rapide du Moyen-Orient, certains prédisent que les villes pourraient devenir inhabitables", affirme le journal. 

Le principal danger du pays est son taux d'humidité, couplé à une trop grande hausse des températures. Pour se refroidir, le corps humain a besoin d'évacuer sa sueur. Or si l'humidité est très élevée, l'évacuation de la sueur est impossible et la mort tout à fait probable. Et les travailleurs étrangers en sont les premières victimes : une étude publiée dans la revue américaine Cardiology révèle que 200 des 571 arrêts cardiaques, dont ont été victimes des migrants népalais, ont été causés par "un choc thermique important". 


La rédaction de TF1info

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