Retraites, impôts : ces nouvelles mesures d'austérité qui fâchent les Grecs

Publié le 6 mai 2016 à 21h47
Retraites, impôts : ces nouvelles mesures d'austérité qui fâchent les Grecs

CONTESTATION - La Grèce est paralysée depuis vendredi par une grève générale de 48 heures. En cause, une nouvelle potion amère que deux projets de réforme des retraites et de l'impôt sur le revenu veulent imposer au pays.

"Les nouvelles mesures anti-travailleurs et antipopulaires du gouvernement et des créanciers ne vont pas passer", avait prévenu la Confédération grecque des fonctionnaires Adedy. Vendredi 6 mai, le syndicat et les autres organisations de salariés du pays ont tenu parole : manifestations, plus de trains, de métros ou de liaisons maritimes en bateau, la Grèce était paralysée par une grève générale qui durera jusqu'à samedi.

Un coup de pression avant le vote, dimanche 8 mai au soir, de deux projets de loi au Parlement, ainsi qu'une réunion à Bruxelles des ministres des Finances de la zone euro lundi. Deux rendez-vous cruciaux pour le Premier ministre Alexis Tsipras puisque, sur la base des réformes qu'il a déjà engagées et des nouvelles qu'il doit mettre en œuvre, il y jouera la poursuite des versements des prêts internationaux dans le cadre du troisième prêt octroyé au pays en juillet 2015 .

Jusqu'à 30% de retraite en moins pour certains

Que contiennent les deux projets de loi grâce auxquels Athènes espère convaincre ses créanciers de l'UE et du FMI de lui renouveler leur confiance ? De nouvelles mesures drastiques pour des Grecs qui n'en peuvent plus d'avaler les couleuvres de l'austérité.

Le premier projet de loi soumis ce week-end à l'approbation des députés porte ainsi sur les retraites. Il prévoit de réduire les pensions les plus élevées, de fusionner les multiples caisses d'assurance, d'augmenter les cotisations et d'instaurer une retraite nationale unique de 384 euros par mois pour ceux ayant travaillé pendant 20 ans. Une baisse qui réduirait la pension actuelle de certains retraités de… 30%.

+ 12 points d'imposition pour les revenus supérieurs à... 3300 €

Le deuxième veut augmenter les impôts des hauts et moyens revenus : le taux d'imposition passerait de 38% à 50% pour les revenus supérieurs à 3300 euros mensuels. De son côté, l'hôtellerie verrait sa TVA augmenter de 13 à 23%. 

Vous trouvez ces réformes sévères ? Elles pourraient ne pas suffire. Dans une lettre à l'Eurogroupe, dont le Financial Times a obtenu copie, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, réclame des réformes encore plus profondes des retraites et de la fiscalité pour que la Grèce puisse être jugée "crédible".

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La rédaction de TF1info

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