Russie : un Français condamné à 15 ans de camp pour pédophilie

Publié le 27 décembre 2016 à 15h02
Russie : un Français condamné à 15 ans de camp pour pédophilie
Source : AFP

RUSSIE - Le directeur de l’Alliance française d’Irkoutsk en Sibérie a été condamné à quinze ans de camp par la justice russe. En fuite, il est accusé d’actes à caractère sexuel sur sa fille de cinq ans.

Quinze ans de camp. C’est la peine que devra purger le Français Yoann Barbereau, directeur de l’Alliance française d’Irkoutsk en Sibérie, par contumace. "Le tribunal a condamné Monsieur Barbereau à quinze ans de camp à régime sévère, assortis de six ans d'interdiction d'enseigner. La décision a été prise par contumace", a indiqué lundi 26 décembre une porte-parole du tribunal Kirovski d'Irkoutsk, Elena Dounaïeva, citée par l'agence Interfax.

Ce Français de 38 ans est accusé par la justice russe d'actes à caractère sexuel sur mineur de moins de quatorze ans, en l'occurrence sa propre fille de cinq ans, de production et diffusion d'une photo et d'une vidéo pédopornographiques et de trois photos pornographiques. La justice lui reproche notamment d'avoir diffusé sur un site de jeunes parents des photos, dont l'une où figure sa fille nue, âgée de cinq ans à l'époque.

Accusations "montées de toutes pièces"

Arrêté en février 2015 puis assigné à résidence, Yoann Barbereau a pris la fuite en septembre et un avis de recherche a été lancé à son encontre par les autorités russes. Sa famille et son comité de soutien affirment que les accusations de la justice russe ont été "montées de toutes pièces" et "jalonnées de violences et de pressions".

Dénonçant un jugement "inique", son comité de soutien a indiqué dans un communiqué que les avocats de M. Barbereau allaient faire appel.

Début juillet, dix parlementaires français, dont François de Rugy (candidat à la primaire de la gauche) ont demandé au président François Hollande et au ministère des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault de tout mettre en œuvre pour obtenir sa libération.

De son côté, le Quai d'Orsay, contacté par LCI, s'est refusé à tout commentaire, invoquant "une affaire privée qui relève du domaine de la justice", même si "elle concerne un Français à l'étranger".


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info