Grèce : un séisme fait onze blessés et endommage une centaine d'édifices

Publié le 3 mars 2021 à 12h25, mis à jour le 4 mars 2021 à 8h19
Damasi, l'un des villages les plus touchés avec Messohori et Tyrnavos.
Damasi, l'un des villages les plus touchés avec Messohori et Tyrnavos. - Source : Sakis MITROLIDIS / AFP

SÉISME- Un tremblement de terre a secoué mercredi le centre de la Grèce. Plusieurs blessés, dont un grave, sont à déplorer. Et des bâtiments historiques ont également été endommagés.

Un séisme a secoué mercredi la région de Larissa, grande ville du centre de la Grèce, provoquant des scènes de panique dans la population notamment à Damasi, l'un des villages les plus touchés avec Messohori et Tyrnavos. La secousse tellurique, d'une intensité de 6,3 sur l'échelle de Richter, a été enregistré à 12H16 locales (11H16 heure de Paris).

Les services publics ambulanciers ont indiqué avoir porté secours à dix personnes légèrement blessés. Un homme de 55 ans a été hospitalisé à Larissa avec des blessures à la tête causées par des chutes de briques ou de pierres, a rapporté à l'AFP un responsable de l'hôpital local.

Une centaine de bâtiments endommagés

À travers la région de Thessalie, une centaine d'édifices, dont des écoles et des édifices religieux, ont été endommagés par le séisme et ses répliques. Plusieurs personnes sont sorties in extremis des éboulements, dont un vieil homme handicapé extrait de sa maison effondrée de Messohori, ou encore 63 écoliers de Damasi qui se sont protégés sous leurs pupitres quand leur école a été secouée. 

"Tout s'est mis à trembler et le tableau noir s'est renversé", raconte à l'AFP Theodora, une fillette de 10 ans. "Après on s'est mis à courir. Presque tous les enfants pleuraient et criaient jusqu'à ce que nos parents viennent nous chercher". De l'école de Damasi, il ne reste plus que le toit, et un chandelier se balançant aux chevrons en bois. La façade s'est écroulée sur la rue. Quatre églises, dont l'une datant du 17e siècle, ont été également endommagées, dont deux sérieusement, selon le ministère de la Culture.

Si cela s'était passé la nuit, il y aurait eu certainement des morts
Vaios Georgakis, un habitant de Damasi

"C'était vraiment effrayant", témoigne Thanos Mavrakis, un habitant de Damasi. "Heureusement, je travaillais dans les champs, sinon je ne serais pas en vie", dit-il, en désignant sa maison de pierres en partie effondrée. "J'étais dans mes vignes et j'ai vu la terre tomber de la montagne comme des vagues sur la mer. Si cela s'était passé la nuit, il y aurait eu certainement des morts", estime Vaios Georgakis, 48 ans. 

Au moins cinq répliques entre 3,4 et 5,7 de magnitude ont été ressenties une heure après le séisme, selon l'Observatoire d'Athènes. "Je pense que le pire a été évité", a déclaré Efthymios Lekkas, chef de l'autorité grecque pour la protection des séismes, sur ERT TV. "Les répliques se poursuivront quelque temps (mais) elles seront de plus en plus faibles et moins fréquentes", a-t-il dit.

La Grèce est traversée par d'importantes failles géologiques et les tremblements de terre y sont donc relativement fréquents. Le 30 octobre dernier, un tremblement de terre de magnitude 7 avait secoué la mer Egée entre l'île grecque de Samos et la ville turque d'Izmir, faisant deux morts à Samos et 114 en Turquie. L'épicentre de ce nouveau séisme était lui situé à 238 kilomètre au nord d'Athènes et sa profondeur de 8 km, a indiqué l'Observatoire d'Athènes. 


La rédaction de TF1info

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