ASSASSINAT - Le quotidien turc Sabaha dévoile ce mardi ce qu’il considère comme les images du contenu des valises de l'équipe saoudienne qui aurait tué le journaliste Jamal Khashoggi.
Des valises passées au rayon X dévoilent un contenu digne d’un film noir. Le quotidien turc Sabaha a publié ce mardi 13 novembre ce qu’il considère comme les images du scanner des bagages de l'équipe saoudienne qui aurait tué le journaliste Jamal Khashoggi.
C’est ce journal, proche du pouvoir, qui avait également publié en octobre des extraits de la caméra de vidéo-surveillance du consulat saoudien en Turquie. On y voyait distinctement les quinze visages de l’équipe envoyée d’Arabie Saoudite et entrant dans le bâtiment le 2 octobre, jour de la mort du journaliste.
Seringues, scalpel et agrafeuses
Cemal Kaşıkçı'yı öldüren infaz timinin Suudi Arabistan’a geri döndüğü 18.20’de kalkan ilk uçaktaki bagajlarda karanlık operasyonda kullanılan aletler vardı. https://t.co/xxxkXFng2K — Sabah Gazetesi (@Sabah) 13 novembre 2018
Parmi les objets qui apparaissent sur les images, certains sont particulièrement glaçants. Ciseaux, seringues, agrafeuse, scalpel, … Un attirail qui laisse imaginer le sort qu’a subi le journaliste Jamal Khashoggi à l’intérieur du consulat. Certains objets, en apparence inoffensifs, montrent de leur côté que l’acte était prémédité. Toujours selon le quotidien turc, il y aurait ainsi eu dans les bagages dix téléphones, cinq talkies-walkies et un appareil brouilleur d’ondes.
Selon le déroulement des événements, fourni par le président turc Recep Tayyip Erdogan, les 15 personnes sont reparties à bord de deux vols privés, et un vol régulier. Les images publiées par Sabah correspondraient alors au scan des valises des personnes parties à bord des vols privés.
Mais ces images ne sont pas seules à avoir immortalisé le processus qui a mené à l’assassinat du dissident saoudien. Ainsi, la diffusion de ces clichés survient au lendemain d’une publication qui décrit un enregistrement du meurtre, transféré par Ankara à plusieurs puissances occidentales. Ce lundi, le New York Times a donc retranscrit une conversation au cours de laquelle l'un des responsables du meurtre demande à un interlocuteur au téléphone de "dire à son patron" que l'opération est terminée.
Si aucun nom n’est donné des responsables des services de renseignement aux Etats-Unis estiment, selon le quotidien, qu'il s'agit directement du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.