POLÉMIQUE - L’actrice porno Stormy Daniels, qui affirme avoir été payée par Donald Trump pour ne pas évoquer leur liaison passée, a été interpellée mercredi dans un club de striptease de l’Ohio. Elle a été libérée sous caution jeudi matin. Son avocat, qui dénonçait une "arrestation politique", annonce que les charges ont finalement été abandonnées.
Stormy Daniels aura passé quelques heures derrière les barreaux. L’actrice porno qui affirme depuis janvier avoir eu une liaison avec Donald Trump en 2006, alors qu’il venait d’épouser Melania, alors enceinte de leur fils Barron, a été arrêtée mercredi alors qu’elle se produisait sur la scène d’un club de strip-tease de l’Ohio. Le motif ? La jeune femme aurait laissé un client la toucher, de manière "non sexuelle", durant sa performance, dans le cadre d'un spectacle qu'elle a déjà donné dans une centaine de villes à travers les Etats-Unis.
"C'est un coup monté pour des raisons politiques. Cela montre que la partie adverse est désespérée. Nous combattrons ces accusations bidons", a rapidement déclaré sur Twitter son avocat, Me Michael Avenatti, qui affirme que des officiers de police étaient infiltrés dans la salle. "Ils ont des effectifs de forces de l'ordre pour monter une opération de ce genre ? Il doit quand même y avoir d'autres priorités !", s’est-il insurgé. Sa cliente a été libérée jeudi matin en échange d'une caution de 6.000 dollars. Et les charges contre elles ont finalement été abandonnées "dans leur totalité" pour une raison technique, s'est félicité quelques heures plus tard Michael Avenatti, toujours sur Twitter.
D'après les informations du site TMZ, Stormy Daniels aurait été en réalité piégée par une policière, l'officier Mary Prather. Dans son rapport, cette dernière explique que l'actrice lui aurait posé les mains sur les fesses puis sur les seins, avant de frotter sa poitrine contre son visage.
Just rcvd word that my client @StormyDaniels was arrested in Columbus Ohio whole performing the same act she has performed across the nation at nearly a hundred strip clubs. This was a setup & politically motivated. It reeks of desperation. We will fight all bogus charges. #Basta — Michael Avenatti (@MichaelAvenatti) 12 juillet 2018
She was arrested for allegedly allowing a customer to touch her while on stage in a non sexual manner! Are you kidding me? They are devoting law enforcement resources to sting operations for this? There has to be higher priorities!!! #SetUp #Basta — Michael Avenatti (@MichaelAvenatti) 12 juillet 2018
We expect her to be released on bail shortly. We also expect that she will be charged with a misdemeanor for allowing “touching.” We will vehemently contest all charges. #Basta — Michael Avenatti (@MichaelAvenatti) 12 juillet 2018
I am pleased to report that the charges against my client @stormydaniels have been dismissed in their entirety (below motion was just granted). I want to thank Joe Gibson & his colleagues at the prosecutors ofc for their professionalism starting with our first call early this am. pic.twitter.com/xHPSWsyqM2 — Michael Avenatti (@MichaelAvenatti) 12 juillet 2018
Depuis janvier dernier, Stormy Daniels demande devant un tribunal de Los Angeles l’annulation d'un accord signé en 2016 pour lequel elle a touché 130.000 dollars en échange de son silence sur sa relation avec celui qui allait devenir le président américain. Son but ? "Rétablir la vérité". Cet accord a été passé juste avant l'élection de l’homme d’affaires à la Maison Blanche, en 2016. Des faits qui pourraient constituer une violation des lois électorales.
A l’époque, c’est Michael Cohen, l'avocat personnel de Donald Trump, qui avait versé l'argent. Il avait au départ affirmé avoir payé la somme sa poche et ne pas avoir été remboursé par Donald Trump. Le président avait par la suite reconnu avoir remboursé son avocat. D’après l’avocat de Stormy Daniels, six autres femmes auraient signé des accords similaires avec l’entourage de l’homme d’affaires avant l’élection.
Dans une interview télé diffusée en mars dernier, l’actrice porno, Stephanie Clifford de son vrai nom, donnait des détails explicites sur sa relation avec Donald Trump, rencontré en marge d'un tournoi de golf. Et expliquait aussi avoir été menacée en 2011 sur un parking de Las Vegas par un inconnu, qui avait évoqué la possibilité de s’en prendre à sa fille si elle évoquait publiquement cette histoire.