Supporters racistes de Chelsea : le Parisien qu'ils avaient repoussé du métro se dit "traumatisé"

Publié le 15 juillet 2015 à 13h39
Supporters racistes de Chelsea : le Parisien qu'ils avaient repoussé du métro se dit "traumatisé"

CARTON ROUGE – Les fans de Chelsea soupçonnés d'avoir proféré des chants racistes et d'avoir empêché un homme de monter dans le métro à cause de sa couleur de peau comparaissent ce mercredi devant la justice anglaise. Ils risquent notamment l'interdiction de stade. Cinq mois après cette agression, la victime se dit toujours traumatisée.

En février dernier, la vie de Souleymane basculait. Ce Parisien de 33 ans était violemment repoussé d’une rame de métro par des supporters du club de football anglais Chelsea à cause de sa couleur de peau. Un incident filmé puis diffusé sur les réseaux sociaux qui avait scandalisé autant la France que l’Angleterre, et bien au-delà.

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Ce mercredi, ils sont quatre à comparaître devant les magistrats de Stratford, dans la banlieue de Londres, sur les cinq supporters identifiés sur la vidéo, rapporte le site du quotidien anglais The Guardian . La police londonienne veut les priver de stade au Royaume-Uni et les interdire de voyager à l’étranger lors des déplacements de Chelsea. En mars dernier, lors de l’audience préliminaire, les supporters avaient expliqué qu'ils contesteraient l’interdiction de stade qui pèse sur eux. Seul l’un d’entre eux avait accepté la peine et avait été banni de stade anglais pendant 5 ans. Il est également dans l’obligation de remettre de son passeport aux autorités lors des matchs du club hors du Royaume-Uni.

Souleymane, brisé, ne prend plus le métro

Que devient Souleymane, l’homme qui a été victime des attaques racistes des supporters de Chelsea ? D’après le récit de nos confrères du Guardian, le Parisien de 33 ans vit une véritable descente aux enfers. "C’est un choc que j’ai du mal à surmonter", avoue-t-il d'emblée. "Ce jour-là, tout ce que j’essayais de faire, c’était de rentrer chez moi. J’ai essayé de reprendre une vie normale après cette agression, mais, traumatisé, j’ai eu du mal à reprendre le chemin du métro. Je ne prends plus le métro désormais. Pour la première fois de ma vie, je suis traité pour dépression et j’ai du prendre des arrêts maladie. J’ai l’impression de ne plus être la même personne depuis ce jour."

Par ailleurs, ce père de trois enfants explique être chahuté par des supporters français qui vivent dans son quartier : "Ils savent qui je suis, que j’ai porté plainte, et se moquent de moi. Je suis effrayé à l’idée de sortir de chez moi [...]". Souleymane attend donc avec impatience la comparution de ses agresseurs. "Ils sont dehors, ils marchent librement tandis que je me sens prisonnier. Je veux juste un procès, que justice soit faite. Ce qu’il s’est passé, c’était grave. Si la justice n’est pas rendue, quel message cela va-t-il envoyer ?"

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Comme le souligne Le Parisien , les quatre supporters comparaissent uniquement devant la cour de justice de Stratford, aucun juge français n'ayant pour le moment déposé de demande d'extradition pour un éventuel procès en France.

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La rédaction de TF1info

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