RETOUR A L’ENVOYEUR – Jeudi 19 avril, la présidence syrienne a annoncé avoir rendu la Légion d’honneur décernée par la France à Bachar al-Assad. Et de qualifier cette dernière d’esclave des Etats-Unis pour justifier sa décision.
Le régime de Bachar al-Assad est suspecté d’avoir mené une attaque chimique le 7 avril à Douma. Une certitude pour la France qui a mené des frappes le 14 avril aux côtés des Etats-Unis et du Royaume-Uni. Attaques dont l’objectif était de mettre à mal le programme d’armement chimique syrien. De quoi irriter au plus haut point la présidence syrienne qui a notamment regretté l’attitude de la France, qu’elle considère dorénavant comme un valet des Etats-Unis.
Ainsi, elle a décidé de marquer le coup. "Le ministère des Affaires étrangères et des Expatriés a officiellement rendu à la République française, par le biais de l'ambassade de Roumanie à Damas, qui parraine les intérêts français en Syrie, la décoration de grand-croix de la Légion d'honneur accordée au président Assad par l'ancien président français Jacques Chirac", a souligné la présidence via un communiqué. Et d’en remettre une couche : "Il n'est point d'honneur pour le président Assad de porter une décoration attribuée par un régime esclave (...) des Etats-Unis qui soutient les terroristes."
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Pour mémoire, la Syrie nie catégoriquement avoir participé à l’attaque chimique présumée. Quant à la Légion d’honneur, elle avait été remise à Bachar al-Assad en 2001 par Jacques Chirac. A l’époque, le président pensait "qu’il mènerait une politique plus démocratique et modérée que son père, Hafez Al Assad, dont il venait alors de prendre la succession à la tête du pays", souligne La Croix. Emmanuel Macron avait de toute manière déjà projeté de déchoir le président syrien de la plus haute décoration honorifique de notre pays.