Syrie : frappes israéliennes après un "tir de missile" depuis le pays

M.L. avec AFP
Publié le 22 avril 2021 à 6h45
Vue de Damas, la capitale syrienne, en 2020.
Vue de Damas, la capitale syrienne, en 2020. - Source : LOUAI BESHARA / AFP

"REPRÉSAILLES" - L'armée israélienne a annoncé ce jeudi avoir répliqué à un missile lancé depuis la Syrie et qui aurait touché le désert du Néguev, non loin d'une installation nucléaire israélienne secrète.

Il est rare que l’armée israélienne reconnaisse publiquement des frappes en Syrie. Ce jeudi 22 avril, elle a annoncé avoir effectué une opération de ce type après un tir de missile ayant atterri, selon elle, dans un désert situé au sud de son territoire, à proximité d’une installation nucléaire secrète.

"Un missile sol-air identifié comme provenant de la Syrie est tombé dans le Néguev, a-t-elle indiqué par un bref message envoyé tôt dans la matinée. En représailles, il y a quelques minutes, l'armée israélienne a frappé la batterie depuis laquelle le missile a été lancé et d'autres batteries syriennes de missiles sol-air."

D’après l’agence officielle syrienne, Sana, des missiles ont été lancés depuis le plateau du Golan "vers des positions dans les environs de Damas". "Notre batterie de défense antiaérienne a intercepté des missiles et fait chuter la majorité d'entre eux dans cette agression qui a causé des blessures à quatre soldats et causé quelques dégâts matériels", a-t-elle ajouté, citant une source militaire locale.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) indique quant à lui que les frappes ont "détruit" des batteries de défense antiaériennes à Dmeir, ville à 40 km de Damas, où seraient stockées des armes appartenant à des milices pro-iraniennes.

Tensions avec l'Iran

Un peu plus tôt dans la nuit, l’armée israélienne indiquait que des sirènes, censées avertir de potentielles attaques, s’étaient fait entendre à proximité du village bédouin d’Abou Qrenat, à quelques kilomètres de la centrale nucléaire de Domina. Si le pays n’a jamais reconnu avoir un arsenal nucléaire, des experts étrangers affirment qu’il disposerait de 100 à 300 ogives.

Depuis le déclenchement du conflit syrien, en 2011, Israël a mené des centaines de frappes contre le pouvoir syrien et ses alliés, des troupes iraniennes et des combattants du Hezbollah libanais. L’Etat hébreu affirme chercher à éviter l’implantation en Syrie de l’Iran.

Cet épisode intervient dans un contexte de vives tensions entre les deux Etats. Il y a dix jours, l’Iran a promis de se "venger" après le sabotage de son usine d’enrichissement d’uranium de Natanz. Israël n’a pas confirmé son implication dans l’événement, mais un article du New York Times citant anonymement des responsables des renseignements affirme que le pays a "joué un rôle". Ce dernier est ouvertement opposé à un retour à l'accord sur le nucléaire iranien, que les Etats-Unis avaient quitté sous la présidence de Donald Trump.


M.L. avec AFP

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