Trump, le port d'armes et Clinton : "Il a dépassé les bornes"

Publié le 11 août 2016 à 9h05
Trump, le port d'armes et Clinton : "Il a dépassé les bornes"

RÉPONSE - La favorite à la présidentielle américaine a estimé ce mercredi que son rival républicain Donald Trump était allé trop loin en suggérant aux porteurs d'armes de faire usage de la violence pour protéger le second amendement si la démocrate devait accéder à la Maison Blanche. Rien de moins qu'un appel au meurtre, selon elle.

"Nous avons été les témoins de nouveaux propos qui ont dépassé les bornes, dans une longue lignée de déclarations à l'emporte-pièce", a déclaré Hillary Clinton devant ses partisans réunis à Des Moines (Iowa). La candidate démocrate a estimé mercredi 10 août que son rival républicain Donald Trump "avait dépassé les bornes" en appelant, estime-t-elle, les détenteurs d'armes à faire de preuve de violence en cas de remise en cause du second amendement (qui préserve le port d'armes), si Clinton venait à rejoindre la Maison Blanche en novembre.

La démocrate a ensuite énuméré la "cruauté" de son adversaire envers les parents d'un militaire américain musulman tué en Irak en 2004, son ouverture à ce que d'autres pays acquièrent l'arme nucléaire, et donc ce fameux appel à la violence du 9 août. "Chacun de ces incidents démontre que Donald Trump n'a pas le caractère requis pour devenir président et commandant en chef des Etats-Unis", a déclaré Hillary Clinton.

EN SAVOIR + >>  Donald Trump a-t-il appelé au meurtre de Hillary Clinton ?

Un appel à une résistance armée ?

Ce mardi, le républicain avait dit à ses partisans lors d'une réunion publique à Wilmington (Caroline du Nord) que si Hillary Clinton était élue présidente en novembre, elle pourrait nommer les prochains juges à la Cour suprême dans le but, selon lui, d'abolir le deuxième amendement de la Constitution, qui garantit le droit de posséder et porter des armes. Puis, dans une phrase ambiguë et incomplète, il a déclaré : "Si elle a la possibilité de choisir ses juges, il n'y a rien que vous puissiez faire, les amis. Quoique, avec le deuxième amendement... peut-être que si, je ne sais pas".

Cette formulation a été interprétée côté démocrate et par des éditorialistes comme un appel à peine voilé à une résistance armée. Michael Hayden, ancien directeur de la CIA et de l'Agence nationale de sécurité  a réagi sur CNN  : "Si quelqu'un avait dit cela dans un autre contexte, il serait à l’arrière d'un fourgon de police, interrogé par les services secrets." Mais Donald Trump a affirmé qu'il voulait simplement dire que les détenteurs d'armes devaient se faire entendre, en allant voter en novembre lors du scrutin présidentiel. Ledit Secret service, chargé de la sécurité présidentielle, a d'ailleurs réagi le 10 août, tout en sobriété, sur le sujet :

"Les services secrets sont au courant des commentaires qui ont été faits cet après-midi." On apprenait, un peu plus tard, que Trump et le Secret service n'avaient pas échangé officiellement sur le sujet, rapporte Reuters .

A LIRE AUSSI 
>>  Pourquoi la Cour suprême est devenue un enjeu majeur de la campagne présidentielle >>  PHOTOS - Le pire du pire de Donald Trump
>> 
Donald Trump veut que les entreprises relocalisent... même les siennes ?
>> 
Au fait, qu'y a-t-il dans le programme économique de Donald Trump ?
>> 
Donald Trump est-il un "sociopathe" ?


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info