Un chef rebelle syrien tué dans des frappes aériennes

Publié le 25 décembre 2015 à 19h35
Un chef rebelle syrien tué dans des frappes aériennes

GUERRE EN SYRIE - Zahrane Allouche, le chef du plus important groupe rebelle de la région de Damas a été tué aujourd'hui dans par un raid aérien selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Son mouvement, Liwa Al Islam, est salafiste, partisan de l'Etat islamique. Il avait récemment tenu des discours plus modérés.

Le chef d'un important groupe rebelle de la région de Damas, Zahrane Allouche, a été tué vendredi par des raids à l'est de la capitale, ont annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et un chef de l'opposition. "La mort de Zahrane Allouche est l'une des pertes les plus significatives de l'opposition", a indiqué sur Twitter Charles Lister, un des principaux experts des groupes rebelles en Syrie. Soutenu par l'Arabie saoudite, Jaich al-Islam contrôle la plus grande partie de la banlieue est de la capitale, régulièrement bombardée par les forces gouvernementales. Le groupe est accusé par le régime de bombarder la capitale.

"Zahrane Allouche, chef de Jaich al-Islam, et cinq autre dirigeants (du groupe) ont été tués" lors de frappes aériennes près de Damas, a indiqué l'OSDH, qui cite comme sources "de hauts responsables" de la formation rebelle. Il était impossible dans l'immédiat de savoir si ces raids avaient été menés par l'aviation du régime ou par la Russie, souligne l'ONG. Appelé d'abord Bataillon de l'Islam (Liwa al-Islam, en arabe), le groupe a pris le nom d'Armée de l'Islam en novembre 2013, lorsqu'il s'est allié avec une soixantaine d'autres mouvements de la rébellion.

Présent aux négociations de Ryad le 10 décembre

Zahrane Allouche, 44 ans, avait été arrêté en 2009 et libéré en juin 2011 lors d'une amnistie, trois mois après le début du conflit qui a fait plus de 250.000 morts. Sa mort survient au moment où l'armée syrienne a lancé une très grande opération contre son fief sur tout le flanc est de la capitale.

Le mouvement avait assisté à Ryad à une réunion des principaux groupes de l'opposition politique et armée. Les participants avaient annoncé le 10 décembre leur accord pour des négociations avec Damas mais exigé le départ du président Bachar al-Assad avec le début d'une éventuelle période de transition.  Ce mouvement d'inspiration salafiste est très anti-alaouite (confession du président Bachar al-Assad) et partisan d'un Etat islamique mais il avait adopté récemment un langage plus modéré.

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La rédaction de TF1info

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