Vaccination : États-Unis et France mobilisés pour accélérer l’aide aux pays pauvres

MM avec AFP
Publié le 10 juin 2021 à 22h44
Avec ce don, Joe Biden s'est félicité d'une "étape historique" dans la lutte contre la pandémie.
Avec ce don, Joe Biden s'est félicité d'une "étape historique" dans la lutte contre la pandémie. - Source : Brendan SMIALOWSKI / AFP

SOLIDARITÉ - Les États-Unis et la France veulent tous deux encourager l’aide des pays occidentaux aux pays en manque de vaccins. Biden promet 500 millions de doses, Macron plaide pour un soutien accru en Afrique.

À la veille de l’ouverture du G7, vendredi 11 juin, les États-Unis et la France veulent s’afficher en tête de l’aide vaccinale apportée aux pays pauvres. Alors que le programme mondial de répartition équitable des doses de vaccin Covax peine à fonctionner à plein régime, les deux pays espèrent emporter les autres pays occidentaux dans leur sillage.

L’annonce la plus forte est celle des États-Unis qui ont annoncé acheter 500 millions de doses de vaccins de Pfizer/BioNTech afin d'en faire don à 92 pays dans le besoin. Ce geste constitue "la plus grosse commande et donation de vaccins réalisée par un seul pays et un engagement du peuple américain à aider à protéger les populations du monde entier contre le Covid-19", a fait valoir l’exécutif américain. "200 millions de ces doses seront distribuées cette année (...) C'est un engagement monumental de la part des Américains", a de son côté martelé le président américain Joe Biden.

"Les États-Unis fourniront ce demi-milliard de doses sans conditions", a-t-il précisé dans une allusion à peine voilée à la Russie et la Chine, que Washington accuse de se servir du vaccin comme moyen de pression diplomatique. Pour autant, les États-Unis eux-mêmes ont été vivement critiqués pour avoir tardé à partager ses vaccins avec le reste du monde.

"60% d'Africains vaccinés d'ici 2022" selon Macron

Un engagement dont s’est félicité le président Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse, jeudi 10 juin : "S'ils sont plus ambitieux que nous (Européens), on doit rejoindre leur ambition et faire au moins autant", a-t-il lancé. Alors que le dispositif Covax n’avait livré que 80 millions de doses dans 129 pays et territoires au 4 juin, bien moins que ce qu’il était prévu, le président a appelé à une aide du privé. Il a demandé aux laboratoires pharmaceutiques de donner aux pays pauvres 10% des doses de vaccins anti-Covid vendues, comme le secteur l’avait fait lors de l’épidémie de H1N1, a-t-il rappelé. "Les États ont massivement financé la recherche et l'achat de doses" et "il est légitime que l'industrie pharmaceutique contribue de manière proportionnée à cette solidarité", a-t-il jugé.

En vue du G7 qui s’ouvre au Royaume-Uni, vendredi 11 juin, Emmanuel Macron a également plaidé pour que ses membres "endossent l'objectif de 60% d'Africains vaccinés à la fin du premier trimestre 2022". Cet objectif, plus important que celui de Covax, a été défini par l'agence de crise de l'Union africaine et prévoit un objectif intermédiaire de 40% fin 2021. 

Cet engagement particulier en faveur de l’Afrique est exprimé alors que l'Organisation mondiale de la Santé alertait, jeudi 10 juin, sur le manque de vaccins sur le continent. Selon elle, 90% des pays africains manqueront l'objectif mondial de vacciner un dixième de leur population d'ici septembre, s'ils ne reçoivent pas d'urgence au moins 225 millions de vaccins. Aujourd'hui, seuls 2% des 1,3 milliard d'habitants du continent ont reçu une dose de vaccin.


MM avec AFP

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