Vaccins : Emmanuel Macron appelle "les Anglo-saxons" à cesser de "bloquer" les exportations

TG avec AFP
Publié le 7 mai 2021 à 19h11

Source : JT 20h Semaine

COUP DE PRESSION - Emmanuel Macron a appelé vendredi "les Anglo-saxons" à arrêter de "bloquer" les exportations de vaccins et des ingrédients nécessaires pour les produire. Objectif ? Renforcer "la solidarité" vaccinale mondiale.

Une plus juste répartition des vaccins. C'est le souhait émis ce vendredi par Emmanuel Macron, qui n'a pas hésité à critiquer ouvertement la gestion des stocks par les États-Unis. "Pour que le vaccin circule", il ne faut "pas bloquer les ingrédients et les vaccins eux-mêmes", a déclaré le président français à son arrivée à un sommet européen à Porto. Or, "aujourd'hui, les Anglo-saxons bloquent beaucoup de ces ingrédients et des vaccins. Aujourd'hui, 100% des vaccins produits aux États-Unis d'Amérique vont au marché américain", a-t-il affirmé.

"Nous sommes les plus généreux dans le monde"

Emmanuel Macron a souligné que sur 110 millions de doses produites en Europe, l'UE en avait exporté 45 millions et gardé 65 millions. "Nous sommes les plus généreux au monde aujourd'hui dans le camp des pays développés", a-t-il remarqué.

Le président français a répété être "ouvert" à l'idée de lever la propriété intellectuelle sur les vaccins anti-Covid, soutenue par le président américain Joe Biden. "Nous, les Européens, nous battons pour que le vaccin soit un bien public mondial depuis maintenant un an, et je suis heureux qu'on nous suive", a-t-il lancé, précisant que le débat sur les brevets ne devait "pas tuer la rémunération de l'innovation" et qu'il travaillait "totalement main dans la main avec la chancelière" allemande Angela Merkel et la Commission européenne sur ce sujet.

En se positionnant en faveur d'une levée de la propriété intellectuelle, le chef de l'État infléchit sa position. Ces derniers mois, il avait en effet estimé à plusieurs reprises que le "bon débat", "le débat utile", ne devait pas d'abord porter sur la propriété intellectuelle mais sur "le transfert de technologie et la mobilisation des capacités de production". Il avait indiqué ne pas avoir "d'opposition, seulement des doutes sur l'efficacité d'une éventuelle libération des brevets".


TG avec AFP

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