Vaccins en Europe : "Il y a de bonnes raisons que ce soit plus lent", défend Angela Merkel

IN avec AFP
Publié le 1 février 2021 à 23h24

Source : 24H PUJADAS, L'info en questions

RETARD - Alors que les livraisons de vaccins sont plus lentes au sein de l’Union européenne, la chancelière allemande Angela Merkel a défendu ce lundi la stratégie vaccinale européenne, et a affirmé que tous les Allemands adultes se verraient proposer le vaccin d’ici la fin de l’été.

La stratégie vaccinale menée depuis des mois par Bruxelles était-elle la bonne ? Malgré les nombreuses critiques sur la lenteur de l'arrivée des doses, la chancelière allemande Angela Merkel a défendu ce lundi la position de l’UE. "Il est vrai que ce fut plus lent sur certains points mais il y a aussi de bonnes raisons que ce soit plus lent", a-t-elle assuré, alors que l'Union européenne fait face à un déluge de critiques pour les délais dans la campagne de vaccination entamée juste après Noël.

Angela Merkel a également souligné que les négociations avec les laboratoires pharmaceutiques avaient été longues et ardues. "Nous avons longtemps lutté", notamment sur la question de la responsabilité des laboratoires dans le respect des délais de livraison, a insisté la dirigeante à l'issue d'un sommet de lutte nationale contre le Covid-19, avec les dirigeants des 16 États régionaux, deux commissaires européens et des représentants des groupes pharmaceutiques avec qui l'Union européenne a conclu des accords d'achat de vaccins.

Pas d’augmentation des capacités de production au premier trimestre

"Je comprends la déception" de la population "car tout le monde a pensé qu'au vu des volumes de commandes" de vaccins effectuées par les autorités, ces derniers "allaient arriver beaucoup plus vite", a admis la chancelière. Mais elle a souligné qu'il ne serait pas possible d'augmenter les capacités de production des fabricants au-delà de ce qui est déjà prévu, du moins au premier trimestre.

Pour l’heure, 2,5 millions de doses ont été injectées en Allemagne, soit plus que tout autre pays au sein de l’UE, mais loin derrière le Royaume-Uni et ses près de 10 millions d’injections, qui a débuté la vaccination un mois auparavant en accordant des autorisations d’urgence. Ce que n’a pas fait l’UE, qui a préféré s’assurer de la fiabilité de produits afin de gagner "la confiance" des citoyens. Malgré ces délais, Angela Merkel a répété que tous les Allemands adultes souhaitant recevoir une injection se verraient proposer une vaccination "d'ici la fin du troisième trimestre, c'est-à-dire à la fin de l'été".

"Nous sommes sur la bonne voie", veut croire Ursula von der Leyen

En Allemagne, où la deuxième vague de contaminations depuis l'automne a frappé plus durement la population que la première, les critiques sont particulièrement virulentes, notamment à l'endroit de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, accusée d'avoir commencé à négocier trop tard avec les laboratoires. "Jamais la production de masse de vaccins ne s’est faite à cette échelle, c’est forcément compliqué", s’est-elle défendue ce lundi dans un entretien accordé au Monde. "Depuis le 26 décembre, quelque 18 millions de doses ont déjà été livrées. En février, 33 autres millions devraient suivre et en mars, 55 millions. Nous sommes sur la bonne voie."

Actuellement trois vaccins ont reçu le feu vert de Bruxelles pour être distribués sur le continent, ceux de Pfizer/BioNTech, Moderna et AstraZeneca depuis quelques jours. Mais ils ont subi d'importants retards de livraison.


IN avec AFP

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