Le rapport Mueller n'a relevé aucune preuve de collusion avec la Russie, une victoire pour Donald Trump

Publié le 25 mars 2019 à 6h54, mis à jour le 25 mars 2019 à 7h02

Source : Sujet TF1 Info

ENQUÊTE - Après deux ans d'enquête, le procureur spécial Robert Mueller a conclu à l'absence d'éléments prouvant une entente ou une coordination entre l'équipe de campagne de Donald Trump et Moscou lors de la présidentielle de 2016.

"Pas de collusion, pas d'obstruction, DISCULPATION complète et totale." Donald Trump peut crier victoire ce dimanche, après la publication du rapport du procureur spécial Robert Mueller, qui conclut à l'absence d'éléments prouvant une entente ou une coordination entre la Russie et l'équipe de campagne du président américain lors de la présidentielle de 2016 qu'il a remportée.

Une victoire pour le président Trump, qui dénonçait une "chasse aux sorcières" depuis de nombreux mois. "Honnêtement, c'est une honte que votre président ait eu à subir cela", a déclaré le chef d'État américain dimanche soir, dénonçant une "entreprise de démolition illégale qui a échoué".

Les conclusions du rapport Mueller ont été rendues publiques dimanche par le ministre de la Justice, Bill Barr. "Les investigations du procureur spécial n'ont pas déterminé que l'équipe de campagne Trump ou qui que ce soit associé à celle-ci se soit entendu ou coordonné avec la Russie dans ses efforts pour influencer l'élection présidentielle américaine de 2016", a indiqué M. Barr dans un courrier transmis eu Congrès puis rendu public. 

Le rapport Mueller évoque en revanche des "efforts" de la part de la Russie pour influencer l'élection présidentielle de 2016, ainsi que des propositions de Russes auprès de membres de la campagne de Donald Trump.

Pour la porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders, le président des Etats-Unis est "totalement disculpé". L'un des fils du président, Eric Trump a même demandé des "excuses" de la part de nombreux "médias mainstream" américain.

Sur l'obstruction à la justice, pas de conclusion définitive

Le rapport Mueller évoque un autre volet central dans les accusations visant Trump et son entourage : une éventuelle entrave à la justice de la part du président américain. Et sur ce point, le procureur spécial n'a pas livré de conclusion définitive. "Si ce rapport ne conclut pas que le président a commis un crime, il ne l'exonère pas non plus", a-t-il écrit dans son rapport, cité par le ministre de la Justice. Ce dernier conclut ainsi que le document, qu'il a reçu vendredi, ne mentionne aucun délit susceptible d'entraîner à son avis des poursuites judiciaires.

De nombreux élus démocrates, dont Jerry Nadler, à la tête de la puissante commission judiciaire de la Chambre des représentants, ont dénoncé cette décision du ministre de la Justice et veulent connaître ses motifs. Ils souhaitent également faire publier le rapport Mueller dans son intégralité. "Le procureur spécial enquêtait dans un cadre restreint (...) Ce que le Congrès doit faire, c'est avoir une vue d'ensemble", avait également affirmé Jerry Nadler, avant la publication de la lettre du ministre de la Justice.

Des enquêtes parlementaires visent encore Trump

De nouveaux majoritaires au sein de la Chambre des représentants, après les élections de mi-mandat, les démocrates avaient lancé, en parallèle de l'enquête de Robert Mueller, plusieurs enquêtes parlementaires sur les soupçons de collusion avec Moscou, mais également sur d'éventuels paiements pour acheter le silence de maîtresses supposées, ou encore de malversations au sein de l'empire Trump.

L'enquête du procureur Mueller, si elle n'a pas conclu à des preuves de collusion et ne s'est pas prononcée sur la question de l'obstruction à la justice, avait cependant entraîné la spectaculaire déchéance judiciaire de l'ex-chef de campagne de Donald Trump, Paul Manafort, ou de son ex-avocat personnel, Michael Cohen, tous deux condamnés à la prison pour des malversations diverses et des déclarations mensongères.


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info