Alep : Maarouf, 12 ans, sauvé in extremis de l'effondrement de son immeuble

Claire Cambier avec AFP
Publié le 17 octobre 2016 à 19h53
Alep : Maarouf, 12 ans, sauvé in extremis de l'effondrement de son immeuble

SYRIE - Depuis le début de l'offensive russo-syrienne, la partie rebelle d'Alep est bombardée sans relâche. Dans la nuit de dimanche à lundi, un jeune garçon, dont les jambes étaient coincées sous un bloc de béton, a pu être sauvé des décombres. La vidéo de cet enfant portant un tee-shirt "Don't shoot" ("Ne tirez pas") est devenue virale sur les réseaux sociaux.

Des dizaines de civils ont été tués lundi dans de nouveaux bombardements sur les quartiers rebelles d'Alep, malgré les menaces de sanctions brandies par les Occidentaux contre la Syrie et son allié russe. Au même moment, des Casques blancs (les sauveteurs de la Défense civile dans les zones rebelles) travaillaient sans relâche pour dégager des dizaines de personnes prisonnières sous les décombres depuis samedi dans la quartier de Qaterji, où selon l'OSDH, 17 civils ont péri. 

"L'aviation russe a commis un massacre à Qaterji en bombardant un immeuble de cinq à six étages", a affirmé l'ambulancier Abou Mohammad. "Il y a encore des familles sous les gravats. Nous avons retiré sept à huit corps et des dizaines de blessés. Les hôpitaux sont débordés. C'est un désastre", a-t-il déporé.

Maarouf, 12 ans, miraculé

Un rescapé de cette catastrophe, Maarouf, 12 ans, s'est retrouvé couvert de poussière, le dos dans le vide et les jambes bloquées sous une dalle de béton, qu'il a fallu retirer à l’aide d’une nacelle. Blessé à la jambe droite, il a été soigné dans un hôpital de campagne. La vidéo du sauvetage de cet enfant portant un tee-shirt "Don't shoot" ("Ne tirez pas"), dans la nuit de dimanche à lundi, est devenue virale sur les réseaux sociaux.

Les avions russes et syriens mènent quotidiennement des frappes sur Alep pour appuyer l'offensive majeure des forces du régime pour s'emparer des  quartiers rebelles. Plus de 430 personnes ont perdu la vie à cause des raids et des bombardements dans la partie est de la ville, depuis le début de l'assaut le 22 septembre, selon l'OSDH. 

Une pause humanitaire jeudi

En réponse à cet assaut sanglant, les États-Unis et la Grande Bretagne ont brandi ce week-end la menace de nouvelles sanctions économiques contre la Syrie et la Russie.  "Nous proposons différents moyens, notamment des mesures supplémentaires contre le régime et ceux qui le soutiennent", a affirmé le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson. 

Les armées russe et syrienne ont annoncé ce lundi qu’elles suspendront leurs bombardements sur Alep jeudi, pendant huit heures, pour permettre aux rebelles et à la population civile de quitter librement la ville.


Claire Cambier avec AFP

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