Belgique : protocole draconien dans les écoles

En Belgique, les enfants sont toujours accueillis en classe, mais le variant britannique a obligé les autorités à renforcer considérablement les conditions sanitaires.
Pour l'instant, la France met tout en œuvre pour garder ses écoles ouvertes. Le risque de décrochage scolaire est trop important. Beaucoup de nos voisins ont pourtant choisi de les fermer comme le Royaume-Uni. Et la situation est aussi devenue extrêmement tendue en Belgique. En seulement une semaine, une cinquantaine d'établissements scolaires belge ont été touchées par un cluster. Dans l'un d'entre eux, 1 500 élèves doivent rester chez eux à cause du variant anglais. Dans le pays, le taux de contamination chez les plus jeunes a doublé en seulement sept jours.
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Pour éviter toute propagation du virus, la cantine a dû fermer ses portes. "Les primaires ne peuvent plus être réunis au réfectoire, donc les repas chauds ont été purement et simplement supprimé. Et les repas se prennent en classe avec les professeurs", explique Daphnée Piette, directrice de l'école primaire "Paradis des enfants" à Bruxelles (Belgique). La directrice a dû également annuler toutes les rencontres prévues avec les parents.
Dans la commune d'Etterbeek, particulièrement touchée par la souche anglaise, certaines classes affichent jusqu'à 25% de cas positifs. L'écrasante majorité des enfants touchés sont asymptomatiques, mais en Belgique où le virus circule plus qu'en France, docteur Yves Coppieters't Wallant, médecin épidémiologiste à l'école de santé publique, a une recommandation pour les plus jeunes. "Il ne faut pas fermer les écoles, par contre, on doit élargir le testing, c'est-à-dire dès le moindre doute, on doit tester, tester, toute la classe, toute l'école, voire même tester toute la collectivité autour de l'école. C'est la seule manière d'abord d'identifier les variants et le variant britannique et bien sûr mettre en quarantaine toutes ces personnes", indique l'épidémiologiste.
Des préconisations formulées ici en Belgique. Un pays qui pourrait voir la souche britannique du coronavirus devenir dominante d'ici la fin février. D'où, rappellent les experts, l'idée de surveiller de plus près les plus jeunes, affirme notre correspondant sur place, François Xavier Ménage.
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