Depuis treize mois, le Liban vit une longue descente aux enfers. L'explosion, qui avait ravagé une partie de la ville, a aussi révélé la vulnérabilité de ce pays. Après des années de corruption des élites, les infrastructures sont dans un état déplorable.
À minuit, les générateurs s’arrêtent automatiquement. Cette femme, éclairée grâce à son smartphone, nous montre alors, comment accéder à son immeuble. Pas de digicode, pas d’ascenseur non plus parce qu’il n’y a pas de courant, et dans la cuisine, “Y’a rien. Il n’y a même pas de frigo”. Tous les soirs, la même situation, les mêmes angoisses.
Beyrouth, ravagé, il y a un an par les explosions du port, n’arrive plus à se relever. La monnaie s’est effondrée, le pays est en faillite. Désormais, l’électricité publique fonctionne deux heures par jour alors ce boucher n’a plus de viande, impossible de la conserver. La seule solution, c’est un freezer emprunté à un épicier qui peut offrir quelques heures de conservation.
Le Liban souffre d’installation vétuste, d’un manque chronique d'investissement. Quelques centrales électriques seulement. Toutes sont en surchauffe. Et partout, des raccordements hasardeux pour ne pas dire dangereux.
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