VIDÉO - Boris Johnson, le roi de la gaffe et des dérapages devenu Premier ministre

par Hugues GARNIER
Publié le 23 juillet 2019 à 14h47, mis à jour le 23 juillet 2019 à 16h27

Source : Sujet TF1 Info

BOURDES - Le tout nouveau Premier ministre britannique est loin d'être un inconnu. Ancien maire de Londres et pro-Brexit, Boris Johnson s'est construit une image d'homme excentrique et controversé.

Il n'a rien à envier à Donald Trump. Surnommé "Bojo", "Bozzer Bozza" ou même "Boris le Bouffon" par les tabloïds britanniques, Boris Johnson surprend autant qu'il amuse. Avec ses cheveux blonds décolorés, sa mèche rebelle et sa carrure de rugbyman, l'élu britannique multiplie les frasques et les polémiques. Retour sur des années de gaffes en tout genre.

Fausse citation

Né en 1964 à New York dans une famille aisée, il étudie les lettres classiques et la philosophie à la prestigieuse université Oxford. Il se lance dans une carrière de journaliste qu’il débute en tant que stagiaire au très réputé Times.

Il signe en une du quotidien un article contenant une citation-choc qu'il attribue à son parrain, le professeur d'université Colin Lucas : "Edouard II vécut un règne de débauche avec son giton Piers Gaveston" dans le Rose Palace bâti en 1325, dont le site vient d'être découvert sur les berges de la Tamise. Problème : Piers Gaveston est décédé en 1312 et Colin Lucas n'a jamais prononcé une telle phrase. Boris Johnson est renvoyé du Times un an après y être entré, mais continue sa carrière dans le journalisme. 

Propos injurieux à tire larigot

Il se lance toutefois en politique à la fin des années 90 et n'hésite pas à promettre tout... et n'importe quoi ."Si vous votez tory (pour le parti conservateur), votre femme aura de plus gros seins et vous augmenterez vos chances d'acquérir un jour une BMW M3", annonçait-il en 2001 à Henley, lors des élections législatives britanniques. Il parvient à être élu et rejoint la Chambre des conservateurs avant d'être élu deux fois maire de Londres. Le personnage est clivant, mais son franc-parler séduit une partie des Britanniques. 

Bien qu'il ait été ministre des Affaires étrangères sous Theresa May, Boris Johnson n'a pas toujours entretenu des relations très "diplomatiques" avec les autres pays. Barack Obama ? Un homme "hypocrite" et "à moitié kenyan." Hillary Clinton ? "Une infirmière sadique d’un hôpital psychiatrique." François Hollande est décrit en commandant d'un camp nazi et Recep Tayyip Erdogan en "fantastique branleur." Boris Johnson est même allé jusqu'à comparer Vladimir Poutine à Dobby, l'elfe de maison dans la saga Harry Potter. 

Donald Trump non plus n'est pas épargné. Alors que le magnat de l'immobilier était en campagne pour la présidence des Etats-Unis, Boris Johnson avait déclaré : "La seule raison qui m'empêcherait d'aller certains quartiers de New York, c'est le risque d'y rencontrer Donald Trump." Cette fois, il ne pourra pas y échapper, et les rencontres entre les deux dirigeants risquent d'être pour le moins explosives. 

Tête brûlée

Fort de sa carrure et de sa personnalité de franc-tireur, Boris Johnson n'hésite pas à distribuer des coups, en politique comme en sport. En 2015, alors maire de Londres, Boris Johnson se rend au Japon dans le cadre de la Coupe du monde de rugby qui s'y tiendra fin 2019. Il participe alors à un match d'exhibition aux côtés d'enfants. Alors qu'il tient le ballon, l'élu conservateur fonce vers la ligne d'essai et bouscule une jeune garçon. Une image pour le moins renversante...

Mais l'élu britannique n'en était pas à son coup d'essai. En 2006, à l'occasion d'un match de charité entre l'Angleterre et l'Allemagne, Boris Johnson ne semble pas tout à fait comprendre les règles du football puisqu'il percute de face un joueur adverse. Une scène qui suscite l'hilarité auprès des internautes, qui n'ont pas hésité à remixer l'incident. 

Une personnalité sujette aux critiques

Pour en revenir aux mots, Boris Johnson a plus d'une fois défrayé la chronique au Royaume-Uni. Il est notamment contraint en 2017 de s’excuser après ses déclarations autour de la situation d’une Britannique emprisonnée en Iran. Lors d’une audition devant un comité spécial, il affirme que Nazanin Zaghari-Ratcliffe est partie sur place pour former des journalistes dans la région. La justice iranienne déclare dans la foulée que la peine de la jeune femme est susceptible d’être doublée. Ces nouvelles charges seront finalement abandonnées.

Plus récemment, alors que le débat sur l'interdiction du niqab dans les lieux publics s'installe au Royaume-Uni, Boris Johnson s'oppose à son interdiction mais dérape en comparant les femmes voilées à des "boîtes aux lettres" et à des "braqueurs de banque." Sommé de présenter ses excuses par son propre parti, Boris Johnson n'est jamais revenu sur ses déclarations. Un énième dérapage mais qu'importe, c'est devenu un fond de commerce propre au Britannique. Un argument de campagne qui marche : Boris Johnson sera prochainement nommé Premier ministre par la reine Elisabeth II


Hugues GARNIER

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