"Le prix est dingue" : ce hard-discounter russe veut être le moins cher d'Europe

TROP BON MARCHÉ ? - Les enseignes de hard discount connaissent un grand succès en France, mais aussi en Allemagne où un petit nouveau, Mere, propose des tarifs encore plus bas. Il pourrait bien venir s'implanter dans l'Hexagone. Mais que valent ses produits ?
Son nom n'est pas encore connu en France, mais ça ne saurait tarder. Mere, une enseigne de hard discount, appartenant à un groupe russe, prépare son offensive en Europe de l'Ouest. Elle a d'abord commencé avec l'ouverture d'un magasin à Leipzig, en Allemagne, où s'est rendue une équipe de TF1. Dans cette ville d'un demi-million d'habitants, durement touchée par la désindustrialisation, l'enseigne a choisi de s'implanter non loin du périphérique parce que les terrains sont moins chers.
Et sur le parking, ceux que l'on rencontre sont d'abord là pour leur porte-monnaie. "J'ai acheté un paquet de 50 masques chirurgicaux pour 7 euros, le prix est dingue ici, et ce kilo de viande, c'est 5,53 euros", se réjouit ainsi un habitué. Pour obtenir des prix si bas, Mere économise sur tout. Les rayons sont rudimentaires avec dix fois moins de produits que dans un supermarché normal, et les clients se servent directement sur les palettes où les aliments sont disposés dans leurs cartons de livraison.
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Du miel composé à 90% de sirop de glucose
Quant aux prix, ils sont scotchés à la main sur une feuille jaune. A titre d'exemple, au rayon congélation, le poulet est à 2,13 euros, le parmesan de 250 g, lui, est à 2,64 euros, et pour accompagner le tout, le vin rouge italien est à 1,09 euro. Des tarifs alléchants certes, mais quand on regarde bien les étiquettes, certains produits posent question. Le miel par exemple est composé à 90% de sirop de glucose. Tandis que le lait concentré vient de Russie, tout comme les grains de blé qui proviennent de Sibérie. Mere s'approvisionne principalement auprès d'entreprises en difficulté financière, et change de fournisseurs au gré des opportunités. Et pour réduire encore les coûts, les employés se comptent sur les doigts d'une main.
Trois fois moins cher
Autre argument choc de ce distributeur russe, qui n'a pas souhaité répondre à notre demande d'interview, il promet des prix inférieurs à ceux des autres hard discount. Pour le vérifier, nous avons acheté les mêmes types de produits dans cette enseigne et chez un concurrent. Résultat, (comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête de cet article) pour le même panier, le Russe est trois fois moins cher. Mais la provenance exacte du vin n'est pas indiquée, et les biscuits, ultra-caloriques, sont fournis par une marque soi-disant fondée... en 1593 !
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Pour le groupe russe, la prochaine étape est maintenant d'installer des magasins en France. Et même s'il n'y a officiellement pas de calendrier précis, sur quelques produits vus en Allemagne, la langue française a déjà fait son apparition sur certaines étiquettes.
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