SAUVÉS PAR LA MER - Les incendies qui ont ravagé l’Attique lundi ont fait au moins 84 morts, selon un bilan provisoire. Sur la côte grecque, des résidents du village martyr de Mati n'ont eu d'autre choix que de trouver refuge dans la mer, pendant des heures.
Le ciel bleu n'était plus visible. Noyé dans une étouffante fumée. Sur la côte, on distingue à peine les maisons d’été ravagées au milieu d'une végétation en flamme. A Mati, la carte postale paradisiaque a laissé place à une vision d’horreur. Détruit à 98%, ce petit village a vécu une nuit cauchemardesque le 23 juillet. Piégées par l’incendie alors qu'elle tentait de rejoindre l'eau, c’est dans ses rues et sur sa plage que sont décédées la majorité des victimes. 500 maisons ont été détruites. Au moins 26 morts dans le seul village.
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Alerté par l’odeur de fumée et les flammes qui s’approchaient à une vitesse impressionnante, les habitants et vacanciers qui se trouvaient dans la zone autour de la cité balnéaire ont voulu s’enfuir. Les véhicules se sont d’abord rentrés dedans dans le seul axe routier du village. Large d’à peine dix mètres, il a vite provoqué un bouchon, empêchant tout passage. Paniquées, les personnes ont décidé de se réfugier dans l’eau à quelques mètres, en attendant les secours.
Malheureusement, entre les impasses, le manque d’indication et la panique qui s’emparait des vacanciers, la majorité des personnes ont péri sur le chemin. Et pour ceux qui sont arrivés jusqu’à l’une des plages du littoral, la nuit était encore longue. Comme on peut le voir sur les images amateurs, les flammes ont vite rendu l’air irrespirable, obligeant les rescapés à s’avancer dans une mer secouée par des rafales atteignant 110km/h. Ce n’est qu’à 23h que les secours ont mis fin au supplice. La majorité des survivants est encore hospitalisée.