SYMBOLE - Alors que son report a été évoqué pour des raisons de sécurité, la rencontre a finalement eu lieu. Un match symbolique opposait le Real Madrid, club favori du chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy, au promu catalan Gérone, club de cœur du président destitué Carles Puigdemont. Et de manière inattendue, les Catalans l'ont emporté 2-1.
Contre toute attente, le promu catalan Gérone a remporté son match contre le Real Madrid (2-1), dimanche, pour la 10e journée du Championnat d'Espagne. Une victoire historique et à la résonance très particulière sur fond de crise politique en Catalogne. La rencontre avait été interprétée comme un duel à distance entre Mariano Rajoy, le chef du gouvernement espagnol, et Carles Puigdemont, le président destitué de Catalogne, qui supportent respectivement le Real Madrid et Gérone.
Malgré l'ouverture du score précoce d'Isco (12e), Gérone a enflammé le petit stade de Montilivi (13.500 places environ) et joué un mauvais tour au champion d'Espagne en titre pour toute leur première confrontation officielle.Christian Stuani (54e) puis Portu (58e) ont assommé le Real, qui dispose pourtant d'un budget quinze fois supérieur au club catalan.
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Deux jours après la déclaration d'indépendance unilatérale de la région, suivie d'une reprise en main par le gouvernement espagnol, impossible de dissocier ce match de la situation politique, alors que le public a scandé des slogans indépendantistes et agité des drapeaux catalans. La veille, le report de la rencontre a été évoqué, pour des raisons de sécurité, mais celle-ci a finalement eu lieu dans le calme.
Un dispositif de sécurité d'envergure avait été mis en place, alors que l'accueil de l'équipe de la capitale s'annonçait bouillant dans ce fief du séparatisme catalan. Des cris "Independencia" et "Llibertat" ont été scandés en début de match et des drapeaux indépendantistes brandis. Mais, mis à part quelques sifflets à l'encontre d'un Cristiano Ronaldo très terne, l'accueil a été plutôt festif.
Le Real de Zinédine Zidane est désormais troisième de Liga, à 8 points du leader, le FC Barcelone (28 pts), un gouffre. "On l'a vu, c'était un match compliqué. Comme toujours, et peut-être un peu plus aujourd'hui", a reconnu le coach des Galactiques.