Tempête Harvey : les moustiques, l'autre fléau des Texans

Publié le 18 septembre 2017 à 15h26
Tempête Harvey : les moustiques, l'autre fléau des Texans

PROLIFÉRATION - Après le passage de la tempête Harvey sur le Texas, la création de zones d'eau stagnante a favorisé l'éclosion massive de larves. A commencer par celles d'insectes suceurs de sang, qui peuvent être vecteurs de maladies.

C'est l'une des conséquences redoutées et prévisibles des ouragans. Après le passage de Harvey, à Houston, le 28 août, les Texans font actuellement face à une recrudescence de moustiques. Pour rappel, la tempête la plus puissante à avoir touché les Etats-Unis depuis 2005, a déversé sur son passage près de 100.000 milliards de litres de pluie sur le Texas, le Missouri et la Louisiane. Une grande partie de ces quantités d'eau est restée à la surface de la terre, devenue imperméable à certains endroits.

Or, les innombrables poches d'eau stagnante qui se sont formées sont particulièrement propices à l'éclosion de larves. Prévue par les experts dans les dix à quatorze jours après le passage de la tempête, celle-ci concerne exlusivement les insectes suceurs de sang, comme les moustiques. Conséquence ? Les populations locales sont exposées à des virus. 

La crainte des virus

Si les moustiques-tigres, répandus dans la région de Houston, sont potentiellement vecteurs du Zika, dengue et chikungunya, ces derniers ne peuvent les propager qu’après avoir piqué des personnes atteintes. De ce fait, les populations du Texas ou de Louisiane apparaissent comme moins exposées que celles de Porto Rico par exemple, dans le sillage de l’ouragan Irma.

Pour ce qui est du moustique commun, davantage vecteur du virus du Nil occidental, ce dernier a la capacité de parcourir jusqu'à dix kilomètres et donc de coloniser de nouvelles zones rapidement. A titre d'exemple, l'essor de ce virus s'était poursuivi en Louisiane pendant un an après le passage de Katrina en 2005.

Alors que l’humidité et les températures restent propices à la prolifération des moustiques en ce mois de septembre, celle-ci pourrait être freinée par l'arrivée de l'automne et de l'hiver, favorables à l'élimination des larves. En attendant cette accalmie naturelle, les entreprises de désinsectisation sont sollicitées de toute part dans la région de Houston. "Avant la tempête, les appels que l'on recevait concernaient essentiellement les tarifs, aujourd'hui on nous demande directement : quand pouvez-vous intervenir ? Demain ? Maintenant", a témoigné auprès de médias locaux, Corey Barcomb, manager d'une entreprise spécialisée.


La rédaction de TF1info

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