IMMERSION - Stéphane Bancel, le PDG français de Moderna, a parié sur la technologie de l'ARN messager. Le laboratoire américain a exceptionnellement ouvert ses portes à TF1.
Artisan de la sortie de crise sanitaire qui se profile, Moderna n'en menait pourtant pas large il y a de cela un an. Le laboratoire américain, qui a exceptionnellement ouvert ses portes à TF1, affiche désormais une santé de fer. Une réussite incarnée par son PDG français, Stéphane Bancel.
Exit "la vieille pharma traditionnelle" et ses "petites molécules chimiques", dont "la plupart ne marchent pas et sont toxiques", explique le patron d'industrie. Désormais, "c'est un monde nouveau, on travaille dans le monde de la génétique." Car le vaccin de la compagnie américaine, comme son concurrent développé par Pfizer/BioNTech, s'appuie sur la technologie dite de l'ARN messager. Une méthode révolutionnaire.
De 8 millions à 1,9 milliard de dollars de chiffre d'affaires en un an
Et le succès se Moderna se résume déjà en quelques chiffres : 120 millions de flacons du vaccin contre le Covid ont été vendus, et pour l'année prochaine, trois milliards de doses sont prévues. D'autres chiffres témoignent de l'ascension économique fulgurante de la compagnie : elle affiche, au premier trimestre 2021, un chiffre d'affaires de 1,9 milliard de dollars. À la même période l'année dernière, il s'établissait seulement à 8 millions dollars. Résultat : une hausse qui dépasse 24.000% en seulement un an et un nombre d'employés presque multiplié par deux sur la même période.
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Désormais, c'est sur l'exportation que Moderna met l'accent. "On travaille avec la Maison Blanche et pas mal de gouvernements européens pour convaincre la Maison Blanche de nous laisser exporter, maintenant que les États-Unis sont bien protégés en termes de quantité de vaccins", poursuit Stéphane Bancel.
Le PDG français du laboratoire américain a d'autres projets pour l'avenir, dont celui d'un vaccin révolutionnaire. "Dans le futur, on imagine un rappel annuel qui serait combiné avec le rappel de la grippe". Dès lors, les patients se verraient administrer "un rappel par an, [efficace] contre la Covid et contre la grippe". De quoi "passer un bon hiver".