À 20 ans, il se fait passer pour un étudiant et s'invite au bloc opératoire

FAIT DIVERS - Un jeune homme de 20 ans a été mis en examen mercredi pour "usurpation de la qualité d'étudiant en médecine, accès illégitime à des informations médicales et mise en danger d'autrui". Il est soupçonné d'avoir assisté à des opérations dans plusieurs établissements franciliens.
Il était brancardier et voulait, semble-t-il, devenir médecin. Pour ce faire, il s'est frayé son propre chemin, en toute illégalité. Mercredi, un jeune homme de 20 ans a été mis en examen pour "usurpation de la qualité d'étudiant en médecine, accès illégitime à des informations médicales et mise en danger d'autrui".
Ce dernier est soupçonné d'avoir fait des gardes et assisté à plusieurs interventions chirurgicales dans les blocs opératoires, notamment à l'hôpital Beaujon de Clichy dans les Hauts-de-Seine et à l'hôpital Cochin dans le 14e arrondissement de Paris.
Fausse carte d'étudiant
Le suspect, qui travaillait à la rentrée 2020 comme brancardier pour l'AP-HP au CHU de Saclay (Essonne), aurait souhaité ainsi devenir étudiant en médecine de la fac Paris Descartes. "Il détenait une fausse carte d'étudiant", confie un proche du dossier à nos confrères du Parisien qui rapportent cette affaire. Ainsi,"il a réussi à tromper l'administration de l'université en assurant avoir passé ses deux premières années de médecine à la fac de Rouen."
Le jeune homme a tout fait comme s'il était un "vrai" étudiant. Outre les intrusions dans les blocs opératoires, il ne se serait pas privé pour prendre des photos des opérations et de les poster sur Facebook. Il avait aussi intégré un groupe de discussions sur le réseau social d'étudiants en médecine et proposé d'effectuer des remplacements. "Dans ce cadre, il a été embauché et a travaillé à plusieurs reprises pour des établissements de santé comme aide-soignant ou aide opératoire de plusieurs chirurgiens" a indiqué le parquet de Nanterre à nos confrères.
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Trahi par son manque de compétences
Son rêve a pris fin récemment. En effet, plusieurs professionnels de santé ont tiqué sur son manque de compétences ou son comportement inapproprié dans certaines situations. "L'AP-HP a en effet identifié un individu (...) et a aussitôt signalé ces agissements à la justice sur le fondement de l'article 40 du code de procédure pénale et mis en alerte l'ensemble de ses sites hospitaliers, afin d'éviter toute réitération par l'intéressé", a confirmé l'assistance publique au quotidien.
Visiblement, le jeune homme n'a pas été dissuadé après cet événement. Depuis le 1er mars, il était employé dans un Ehpad de Seine-Maritime, d'où il est originaire. "L'expertise psychiatrique réalisée en garde à vue a montré un besoin de soins", ajoutent nos confrères.
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