Affaire Élodie Kulik : Willy Bardon condamné en appel à 30 ans de réclusion

FG
Publié le 1 juillet 2021 à 15h59, mis à jour le 1 juillet 2021 à 22h42

Source : JT 20h Semaine

JUSTICE - L'homme était jugé pour "viol en réunion, enlèvement et séquestration" suivis de la mort d'Élodie Kulik en 2002. En première instance, il avait écopé de la même peine.

La justice prononce la même peine pour les mêmes infractions dans l'affaire Élodie Kulik : ce jeudi 1er juillet, Willy Bardon a été condamné en appel, par la cour d'assises d’appel du Nord, à 30 ans de réclusion pour viol, enlèvement et séquestration suivis de mort.

L'accusation avait requis mercredi une peine de 30 ans de réclusion criminelle, pour "viol en réunion, enlèvement et séquestration" suivis de la mort d'Élodie Kulik en 2002, soit la même peine que celle prononcée en première instance par la cour d'assises de la Somme en 2019. Willy Bardon, lui, a toujours clamé son innocence.

Une jeune femme violée, tuée et brûlée

Pendant presque vingt ans, l’affaire a été rangée au rang des cold-cases. C’était sans compter sur la ténacité des proches de la victime, bien décidés à connaître un jour la vérité. C’est en partie chose faite, bien que l’accusé ait toujours nié les faits. Dans la nuit du 10 au 11 janvier 2002, Elodie Kulik, 24 ans, roule dans sa voiture à 60 km/h quand elle fait un tonneau, sans qu’on sache pourquoi. Là, elle appelle les secours : dans cet enregistrement téléphonique, on entend derrière elle deux hommes discuter entre eux. Ont-ils fait exprès de provoquer l’accident de la jeune femme ? On ne le saura jamais.

Reste que le corps d’Elodie Kulik sera retrouvé le lendemain, à six kilomètres de là. Elle a été violée, étranglée puis brûlée. Pendant des années, l’enquête piétine. Mais grâce à une nouvelle technique d’analyse ADN, les enquêteurs identifient en 2012 grâce à des traces de sperme un homme, Grégory Wiart. Problème : ce dernier est décédé en 2003, sans jamais avoir pu être interrogé sur cette affaire.

Son ADN jamais retrouvé sur la scène de crime

Les enquêteurs se tournent alors vers ses proches et tombent alors sur Willy Bardon, qui, devant les enquêteurs, dit reconnaître sa voix dans le fameux enregistrement sonore, mais assure ne pas avoir été présent sur les lieux. Des proches à lui, également, reconnaissent bien sa voix. D’autres éléments sèment le trouble, comme son attitude envers les femmes et ses propos lors d’écoutes téléphoniques. 

Bien que son ADN n’ait jamais été retrouvé sur la scène de crime et qu’il ait toujours nié les faits, la justice a donc décidé de le condamner pour la seconde fois. "30 ans, ce n’est même pas la durée de la courte vie d’Elodie Kulik", a cinglé la magistrate, Pascale Girardon.


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