Affaire Zecler : les frais de justice des policiers seront pris en charge par l'État

JUSTICE - Le recours de l'association SOS Racisme contre la prise en charge par l'État des frais de justice des policiers poursuivis pour avoir frappé le producteur noir a été rejeté mercredi par le tribunal administratif de Paris.
Un revers pour SOS Racisme. Le recours de l'association contre la prise en charge par l'État des frais de justice des policiers poursuivis pour avoir frappé violemment le producteur noir Michel Zecler a été rejeté mercredi par le tribunal administratif. La justification est la suivante : statuant en référé, le tribunal administratif de Paris a estimé, selon cette source, que SOS Racisme n'avait "pas d'intérêt à agir".
L'institution judiciaire a souligné que l'attribution de "la protection fonctionnelle" concernait "l'employeur et l'employé", en l'occurrence le préfet de police de Paris, Didier Lallement, et les policiers mis en cause. Le recours n'étant ainsi pas jugé recevable, le tribunal n'a pas eu à se prononcer sur le fond.
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L'épineuse question des violences policières
"C'est un problème"
Le président de SOS Racisme, Dominique Sopo a fustigé cette décision : "L'État, appuyé par la justice administrative, explique que ces actes ne sont pas susceptibles d'être contestés. À part une association qui se serait montée pour contester la protection fonctionnelle, personne n'a donc intérêt à agir. C'est un problème."
À la fin du mois de janvier, SOS Racisme avait saisi le tribunal administratif de Paris, estimant que l'attribution de cette aide était "une décision aberrante" du préfet. "On continue à dire qu'il y a un rapport direct entre la protection fonctionnelle de personnes qui se sont comportées de la sorte et mises en examen pour agression raciste et l'objet de notre association", a poursuivi Dominique Sopo.
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Pour rappel, quatre policiers avaient été mis en examen le 30 novembre et trois d'entre eux, soupçonnés d'avoir porté les coups, l'ont été pour "violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique", avec plusieurs circonstances aggravantes dont celle de racisme. Les images du passage à tabac du producteur de musique avaient soulevé une vague d'indignation jusqu'au sommet de l'État, Emmanuel Macron évoquant une "agression inacceptable" et des "images qui nous font honte".
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