FOOTBALL FÉMININ - La garde à vue d'Aminata Diallo, entendue par les forces de l'ordre après l'agression de sa coéquipière Kheira Hamraoui, a été levée ce jeudi. Aucune charge n'a, pour l'heure, été retenue.
Dans la nuit du 4 au 5 novembre, après un dîner qui a réuni les joueuses et le staff de l’équipe féminine du PSG, Aminata Diallo et Kheira Hamraoui ont été victimes d'un guet-apens. La seconde a alors été rouée de coups, notamment dans les jambes, par deux individus cagoulés et équipés d'une barre de fer. Prise en charge dans la foulée à l’hôpital de Poissy, l'ancienne Lyonnaise a été profondément marquée physiquement et psychologiquement par cet événement. Elle a même du déclarer forfait pour le match de Ligue des champions face au Real Madrid, au Parc des Princes (4-0).
La thèse d'une rivalité au sein de l'équipe féminine du PSG
Le lendemain, sa coéquipière - présente dans la voiture au moment des faits - a été interpellée à son domicile de Marly-le-Roi et placée en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Versailles. Une autre joueuse du PSG, Sakina Karchaoui - dans le véhicule au début du trajet - a également été entendue par les enquêteurs versaillais, sans pour autant être placée en garde à vue.
Jusque-là, la police a exploré la thèse d’une rivalité au sein de l’équipe féminine du club de la capitale. Bien qu'amies, Diallo et Hamraoui sont, en effet, concurrentes. Elles évoluent toutes deux au milieu de terrain, que ce soit en club ou en sélection nationale. Selon le Parisien, les forces de l'ordre s'appuient sur deux éléments. D'une part, "le trajet inhabituel et incohérent emprunté par Diallo, au volant du véhicule ce soir-là" ainsi que la "vitesse réduite du véhicule au moment de l’agression" interroge. D'autre part, Aminata Diallo aurait été en "contact téléphonique direct" avec un homme, déjà incarcéré à Lyon pour d’autres faits. La joueuse parisienne a toutefois nié toute implication dans l’agression de sa coéquipière.
Quelques jours avant un match décisif
Notifié de la levée de la garde à vue ce jeudi soir, le Paris Saint-Germain a "pris acte de la remise en liberté d’Aminata Diallo". Le club de la capitale a assuré qu'il restait "aux côtés de ses joueuses pour leur permettre de surmonter cette épreuve" et réitéré "sa confiance dans la justice pour faire toute la lumière sur les événements".
Déclaration du club https://t.co/95fsH9FUeX — Paris Saint-Germain (@PSG_inside) November 11, 2021
L'enquête, déclenchée par la plainte de Hamraoui déposée vendredi dernier, a été ouverte pour violences volontaires avec une interruption totale de travail (ITT) de moins de huit jours, en réunion, avec arme et avec préméditation. Elle est toujours en cours.
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Ce samedi, le Paris Saint-Germain et l'Olympique lyonnais s'affrontent dans un choc au sommet de la D1 féminine. Avant ce match au Groupama Stadium, les deux formations sont en tête du championnat après avoir remporté leurs sept premières rencontres (21 points).