Attentat de Nice : l'assaillant mis en examen et placé en détention provisoire

Publié le 7 décembre 2020 à 16h49

Source : JT 20h Semaine

ENQUÊTE - Brahim A., l'auteur présumé de l'attaque au couteau de la basilique Notre-Dame à Nice, qui a fait trois mois le 29 octobre dernier, a été placé en détention provisoire ce lundi 7 décembre. Il a notamment été mis en examen pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste".

Il a semé la mort à la basilique Notre-Dame de Nice. Brahim A., l'auteur présumé de l'attaque qui a tué trois personnes le 29 octobre dernier dans l'enceinte de l'édifice religieux situé dans le centre-ville de Nice, a été mis en examen ce lundi 7 décembre pour "assassinats en relation avec une entreprise terroriste", "tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste", et "participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle", a annoncé à LCI le parquet antiterroriste de Paris.

L'homme, un ressortissant tunisien né en mars 1999, avait été blessé par les tirs des policiers qu'il tentait d'attaquer. Son pronostic vital avait été "engagé". Quatre jours après l'attaque, il avait été testé positif au Covid-19. Jusque-là hospitalisé à Nice, il avait été transféré dans un hôpital parisien début novembre. Toujours alité, il a été placé en détention provisoire. Son état de santé s'est amélioré, permettant son interrogatoire par un juge d'instruction antiterroriste et sa mise en examen.

Depuis le 13 novembre, l'enquête a été confiée à des juges d'instruction. Selon les premiers éléments, Brahim A. a quitté la Tunisie par bateau le 19 septembre. Arrivé sur l'île de Lampedusa le lendemain, il a été placé en quarantaine sur un navire jusqu'au 9 octobre, date à laquelle il a débarqué à Bari et reçu une obligation de quitter le territoire italien. Il a ensuite passé quatorze jours en Sicile entre le 12 et le 26 octobre, avant de rejoindre Rome le 27 au matin puis Nice dans la soirée.

Deux jours plus tard, il tuait au couteau deux fidèles et le sacristain de la basilique de Notre-Dame, avant d'être grièvement blessé par des policiers municipaux. Parmi les éléments retrouvés dans son téléphone, une photographie du tueur islamiste du professeur d'histoire-géographie Samuel Paty, sans qu'un lien ne soit alors établi entre les deux hommes ; un message audio qualifiant la France de "pays de mécréants" ; ou encore des "photographies relatives" au groupe État islamique. Au total, 11 personnes ont été placées en garde à vue dans cette enquête, mais elles ont été remises en liberté sans poursuite.


La rédaction de TF1info

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