Attentat de Magnanville : Gérald Darmanin rend hommage à Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing

Publié le 14 juin 2021 à 19h26
Attentat de Magnanville : Gérald Darmanin rend hommage à Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing

CÉRÉMONIE - Le ministre de l'Intérieur a effectué ce lundi matin un déplacement au commissariat des Muraux dans les Yvelines pour rendre hommage à Jessica Schneider et Jean-Baptiste Salvaing, policiers tués au cours d'un attentat le 13 juin 2016 à Magnanville (Yvelines).

"Aujourd’hui, nous rendons hommage à Jean-Baptiste et Jessica dont les vies ont été emportées lâchement par un terroriste islamiste", a déclaré ce lundi le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin ce lundi à l'occasion d'un déplacement au commissariat des Muraux, dans les Yvelines, où un hommage était rendu au couple de policiers assassinés il y a cinq ans, le 13 juin 2016 à leur domicile à Magnanville, dans le même département. 

"Ce matin, comme je le sais dans le cœur de tous les policiers et de tous les Français, c'est un hommage combatif que nous rendons à deux membres de la police nationale, à deux de vos camarades fauchés en héros par le terrorisme le plus abject alors que ces deux fonctionnaires servaient la République et portaient les couleurs de la France", a ajouté le patron de la place Beauvau.  

Le ministre a rappelé que "l'attentat de Magnanville avait plongé la grande famille de la police nationale et avec elle la Nation toute entière dans l'effroi, un effroi glaçant lorsque nous avons tous su ce qui était arrivé, un effroi porté par la cruauté des faits et la sauvagerie des actes". 

Le 13 juin 2016, Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, était poignardé devant son domicile, sa compagne Jessica Schneider, 36 ans, égorgée à l'intérieur du pavillon. La scène s'était déroulée en présence du petit garçon du couple. L'auteur des faits,  Larossi Abballa, djihadiste de 25 ans, qui avait revendiqué son action sur Twitter et Facebook au nom de l'État Islamique, avait été tué dans la nuit par le Raid.

"Cette horreur, tout le monde l'a condamnée"

Gérald Darmanin a insisté sur la "sidération" qui avait envahi les Français après cet attentat. "Cet attentat a visé intentionnellement nos forces de l'ordre dans leur vie privée, dans leur intimité, en dehors de leur service, désarmé, en civil, en présence de leur enfant" a rappelé le ministre. "Cette horreur, tout le monde l'a condamnée, unanimement et ce matin encore je sais que la Nation fait bloc car quand la police nationale est attaquée, c'est la République qui l'est dans ses symboles et dans sa chair", a assuré Gérald Darmanin.

Puis le ministre a évoqué le "doute" de certains policiers à exercer leur fonction après de tels actes, insistant sur le fait qu'être "policier ça n'était pas être un fonctionnaire comme les autres", le métier comportant des risques.

"Au jour où nous commémorons les mémoires de ces beaux sourires de Jean-Baptiste et de Jessica, nous rendons hommage à l'ensemble des hommes et des femmes de la police nationale morts en mission et plus particulièrement à tous ceux qui sont tombés sous le coup du terrorisme islamiste, à ces héros discrets qui sont morts parce qu'ils avaient le droit de servir la France", a insisté le ministre avant de lire les noms des victimes :  "A Ahmed Merabet, à Franck Brinsolaro, emportés par l'attentat de Charlie Hebdo, à Xavier Jugelé, abattu froidement sur les Champs-Élysées, à vos camarades tombés lors de l'attentat à la préfecture de police de Paris, Damien Ernest, Anthony Lancelot, Brice Le Mescam et Aurélia Trifiro, et à Stéphanie Monfermé, sauvagement assassinée il y a quelques jours au commissariat de Rambouillet". 

Gérald Darmanin a ensuite adressé un mot aux proches du couple : "Rien ne pourra effacer votre peine". 


La rédaction de TF1info

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