Attentat de Nice en 2016 : un homme arrêté en Italie, suspecté d'avoir fourni une arme

M.L. avec AFP
Publié le 22 avril 2021 à 6h32

Source : TF1 Info

TERRORISME - Un ressortissant albanais de 28 ans, soupçonné d'avoir fourni, par le biais d'un intermédiaire, un fusil d'assaut à l'auteur de l'attaque, a été interpellé Sparanise, dans le sud de l'Italie, mercredi 21 avril.

Bientôt cinq ans après les faits, les médias italiens se font l’écho d’une nouvelle arrestation dans le cadre de l’enquête sur l’attentat de la Promenade des Anglais, à Nice, qui a fait 86 morts le 14 juillet 2016. Un homme de nationalité albanaise a été interpellé par la police à Sparanise, au nord de Naples, en vertu d’un mandat d’arrêt européen émis par la justice française en avril 2020, précisent les agences de presse AGI et Ansa.

Endri E., surnommé "Gino", est soupçonné d’avoir fourni un fusil d’assaut à l’auteur de l’attaque, perpétrée au moyen d’un camion bélier. Il est mis en cause pour "association de malfaiteurs" et infraction à la législation sur les armes, alors que la cour d’appel de Paris a confirmé en mars le renvoi aux assises de huit personnes dans le cadre de cette affaire.

L’arme proviendrait d’un cambriolage et aurait été transmise par l’intermédiaire d’un autre Albanais. L’homme de 28 ans se serait ensuite vanté auprès de son cousin, qui l’accompagnait pour la transaction. Il aurait déclaré avoir refilé "une kalachnikov qui ne marchait pas contre 35 grammes de cocaïne", selon l’ordonnance de renvoi devant la cour d’assises consultée par l’AFP.

Huit personnes renvoyées aux assises

Son cousin, Adriatik E., s’est suicidé en prison le 8 juin 2018. L'assaillant Mohamed Lahouaiej Bouhleln a lui été abattu au volant du camion le soir de l’attaque. Le procès, dont les dates n’ont pas encore été annoncées, devra donc se pencher sur les responsabilités de son entourage et d’intermédiaires dans la circulation des armes qui lui étaient destinées.

Pour cinq suspects qui ont eu un rôle dans la fourniture des armes, l’information judiciaire n’a pas pu démontrer qu’ils avaient eu connaissance du projet d’attaque terroriste. Cette qualification a donc été écartée et ils sont renvoyés aux assises pour des infractions de droit commun. En revanche, trois hommes sont renvoyés pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Le procès n’aura pas lieu avant l’an prochain et devrait durer plusieurs semaines, devant une cour d’assises spéciale.


M.L. avec AFP

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