Enquête ouverte après la mort à Nantes d'un étudiant de 24 ans vacciné à l'AstraZeneca

VACCINATION - Un étudiant de 24 ans a trouvé la mort à son domicile, dix jours après avoir été vacciné avec une dose de vaccin AstraZeneca. Une enquête judiciaire est ouverte. Aucun lien n'est, pour l'instant, établi.
Son silence inquiétait sa famille et ses proches. Un étudiant de 24 ans (et non 26 ans comme indiqué précédemment) a été retrouvé mort chez lui, à Nantes, jeudi 18 mars, dix jours après avoir reçu une dose du vaccin AstraZeneca. Originaire de La Turballe, le corps sans vie d'Anthony R. a été découvert par les pompiers dans son logement verrouillé de l'intérieur, rapporte Ouest-France. Le jeune homme, en sixième année de médecine et interne au CHU, avait été vacciné le 8 mars dernier avec le vaccin du laboratoire suédo-britannique.
"À ce stade, aucun élément ne permet de conclure en faveur du rôle du vaccin", a indiqué, lundi, l'Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) dans son point de situation sur la surveillance des vaccins. "Ce cas de décès fait l'objet d'une investigation clinique approfondie par les Centres régionaux de pharmacovigilance (CRPV)."
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Covid-19 : le défi de la vaccination
Le parquet de Nantes a ouvert une enquête judiciaire pour faire toute la lumière sur ce décès. "Une autopsie médico légale a été réalisée le 19 mars 2021 dont les conclusions ont été communiquées au parquet le 22 mars", a indiué le parquet. "Afin de préciser les causes et les circonstances de la mort, il est apparu nécessaire de procéder à des analyses complémentaires. En l'état, il convient d'attendre les conclusions de ces expertises pour déterminer avec certitude les causes du décès." Selon une source proche du dossier à Ouest-France, un rapport préliminaire attribue cette mort à "une hémorragie interne causée par une thrombose".
Anthony "avait 1,7 litre de sang dans le ventre"
L'étudiant en médecine souffrait de maux de ventre et avait prévu de consulter un médecin, a raconté son frère aîné qu'il a eu au téléphone la veille de son décès. "Il n'en a pas eu le temps", a-t-il regretté auprès du quotidien régional. Décrit comme "quelqu'un de brillant", Anthony R. "prenait soin de lui". "Il faisait attention à ce qu'il mangeait, il faisait du sport (...) et n'avait aucun antécédent médical, aucune maladie, rien. Il était en parfaite santé. Alors ce vaccin, c'est la seule branche à laquelle on peut se raccrocher pour comprendre ce qui s'est passé." La famille "se pose des questions autour du vaccin. C'est inévitable."
"Les médecins nous ont dit qu'Anthony avait 1,7 litre de sang dans le ventre. La seule consolation, c'est qu'il est décédé dans son sommeil. On se raccroche à ça : au moins, il n'a pas souffert", a ajouté le grand frère, interrogé par Presse Océan.
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Reprise de la vaccination à l'AstraZeneca : la confiance ébranlée ?
La semaine dernière, l'Agence européenne du médicament (EMA) avait écarté un lien entre la vaccination par AstraZeneca et "l'ensemble des cas inattendus d'événements thromboemboliques survenus dans plusieurs pays européens." L'EMA avait toutefois annoncé investiguer sur un lien possible avec deux formes très rares de caillots sanguins (coagulation intravasculaire disséminée (CIVD) et thromboses des sinus veineux cérébraux) associés à un déficit en plaquettes sanguines.
En France, dans son dernier rapport, le 19 mars, l'ANSM recensait treize cas d'évènements thromboemboliques (pour plus de 1.041.000 injections du vaccin). Toutes les personnes étaient en cours de rétablissement. "Au regard des données disponibles, rien ne permet de conclure que ces effets thromboemboliques soient en lien avec le vaccin", affirmait l'autorité médicale.
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