Covid-19 : Costa Croisières visé par une enquête après des plaintes de passagers français

JUSTICE - Des centaines de passagers français embarqués sur le Costa Magica ont déposé plainte cet été, pointant la mauvaise gestion de la crise à bord du navire de la compagnie Costa Croisières. Une enquête a été ouverte pour "mise en danger de la vie d'autrui".
Leur croisière de rêve aux Antilles avait rapidement viré au cauchemar. En mars dernier, les quelque 2300 passagers du Magica, navire appartenant à la compagnie Costa Croisières, s’étaient retrouvés confinés à bord pendant une semaine. En raison de la pandémie, leur bateau s'était vu refuser l'accès aux ports des îles de Trinidad et Tobago, Grenade, La Barbade, Sainte-Lucie. Faute d'escales, l'équipage avait alors encouragé les passagers à se reporter sur les activités à bord sans respect suffisant des règles sanitaires et sans les informer des soupçons de contaminations. Plusieurs centaines de passagers français avaient déposé plainte l'été dernier, reprochant à la compagnie sa mauvaise gestion de la crise.
Toute l'info sur
Coronavirus : la pandémie qui bouleverse la planète
L'enquête, confiée à des juges d'instruction du tribunal de Paris, a été ouverte contre X ce vendredi 19 février pour "tromperie aggravée", "blessures et homicides involontaires", "non-assistance à personne en péril" et "mise en danger de la vie d'autrui". Lors de la révélation des plaintes, la compagnie avait répondu s'être "rigoureusement conformée aux dispositions en vigueur" de l'époque, aux débuts de la pandémie. "Considérant qu'à cette époque la situation évoluait rapidement, l'équipe médicale du navire a agi sur la base des informations scientifiques disponibles et dans le respect absolu des consignes des autorités sanitaires et en coordination permanente avec elles", avait plaidé Costa Croisières, dans un communiqué.
En vidéo
Plainte de passagers contre Costa Croisières : l'avocat Philippe Courtois pointe "des négligences"
Une version que contestent les plaignants. Selon eux, les membres du personnel à bord "ont été défaillants, les passagers n'avaient quasiment plus aucune information à bord et n'ont su que par la presse locale qu'il y avait des cas sur le navire", avait dénoncé cet été leur avocat Me Philippe Courtois, qui affirme représenter quelque 850 passagers français. "L'ensemble des victimes veulent savoir comment cette croisière a pu être maintenue alors que le navire avait déjà été refusé dans plusieurs ports la semaine précédente", poursuit-il. L'avocat pointe également les moyens "extrêmement légers" mis en place selon lui par la compagnie prises de température très aléatoires, gel hydroalcoolique en quantité insuffisante, etc.
Lire aussi
La compagnie italienne avait brièvement repris en septembre les croisières après cinq mois d'interruption, avant de les suspendre de nouveau en raison des restrictions dues à la deuxième vague de la pandémie de Covid-19. Costa Croisières reprendra la mer le 13 mars avec le Costa Smeralda et prévoit des périples d'une durée de 3 à 7 jours en Italie, avec des escales à Savone, La Spezia, Civitavecchia, Naples, Messine et Cagliari.
Sur le même sujet
Le coronavirus ne sera pas vaincu d'ici la fin de l'année, selon l'OMS
EN DIRECT - Covid : les décès et les admissions en réanimation en hausse
Météo, densité, frontières : pourquoi le virus circule moins fortement dans l'Ouest
Devra-t-on se faire vacciner chaque année contre le Covid-19 à l'avenir ?
Un test négatif pour se rendre en Allemagne : une nouvelle contrainte qui passe mal en Moselle
Covid-19 : ce que l'on sait du nouveau variant détecté à New York
Les articles les plus lus
EN DIRECT - Covid : les décès et les admissions en réanimation en hausse
EN DIRECT - Affaire des "écoutes" : cette condamnation ne "correspond pas à la vérité", tacle Me Temime, l'avocat de Thierry Herzog
Son enfance en Algérie, son grand amour partagé : Marthe Villalonga ouvre ses jardins secrets
Le coronavirus ne sera pas vaincu d'ici la fin de l'année, selon l'OMS
Assouplissement des mesures anti-Covid : pourquoi Emmanuel Macron fixe-t-il un horizon de "4 à 6 semaines" ?