"Depuis 2016, les faits rattachés aux bandes sont en constante diminution", rappelle Christophe Castaner

L.G
Publié le 11 mars 2021 à 11h01

Source : TF1 Info

INTERVIEW - Alors que les rixes entre adolescents se multiplient en Île-de-France, le président du groupe LaREM à l'Assemblée nationale a tenu à rappeler certains chiffres qui tendent à relativiser l'ampleur du phénomène.

Alors que les affrontements entre adolescents se multiplient en Île-de-France ces dernières semaines,  l'ancien ministre de l'Intérieur a rappelé, ce jeudi sur le plateau de LCI, que les faits de délinquance commis par des bandes étaient en constante diminution depuis 2016. "En 2017, 112 faits [étaient] rattachés à des contentieux de bande et en 2020, on est à 83."

Malgré ces statistiques en baisse, Christophe Castaner a estimé que la France devait faire face à une "aggravation de la violence". À laquelle l'État devait répondre avec des réponses concrètes. "C'est la réponse policière. Si je prends l'exemple de l'Essonne, c'est 85 policiers et gendarmes supplémentaires sur le terrain depuis 2017. C'est aussi des moyens, avec la politique de la ville qui augmente de 55%. Et la sanction quand c'est nécessaire", a-t-il conclu en mentionnant la réforme du code pénal pour mineur qui a pour objectif de réduire les décisions de justice "de 18 à 3 mois en moyenne". 

Il n'y a pas un mètre carré de la République qui doit être laissé à ces voyous
Christophe Castaner

Interrogé sur les sanctions pénales pour mineur, le président du groupe LaREM à l'Assemblée s'est dit contre l'abaissement de l'âge de responsabilité, doutant que la durée des peines entre en compte dans la réflexion des auteurs d'actes comme ceux commis pendant les rixes. "Il n'y a pas d'excuses de minorité, mais on doit juger différemment un enfant de 13 ans et un adulte."

Faut-il pour autant parler d'"ensauvagement de la société", comme l'a fait Gérald Darmanin. Une expression consacrée par l'extrême droite et "connotée politiquement", estime Christophe Castaner, qui s'aligne toutefois sur le constat de son successeur au ministère de l'Intérieur. "Oui la société connait des montées en puissance de violence. Nous devons porter une reconquête républicaine. Il n'y a pas un mètre carré  de la République qui doit être laissé à ces voyous".

En 1997, Jean-Pierre Chevènement avait, lui, parlé de "sauvageons".  "Il faut savoir nommer les choses, mais ça ne change rien au fait que nous sommes dans une société violente" a conclu Christophe Castaner. 

Pour finir, le président du groupe LREM Christophe Castaner a réaffirmé le cap fixé par Emmanuel Macron "faire de la sécurité des Français une priorité" avec 10.000 policiers et gendarmes supplémentaires sur le terrain et un budget sécurité qui a augmenté de 2,5 milliards depuis 2017. 


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