Dieudonné condamné à 9000 euros d'amende en appel pour sa chanson sur la Shoah

Publié le 18 février 2021 à 17h47
Dieudonné condamné à 9000 euros d'amende en appel pour sa chanson sur la Shoah

JUSTICE - La condamnation du polémiste à 9000 euros d'amende suite à son morceau sur la Shoah a été confirmée ce jeudi par la cour d'appel de Paris. Cette peine pourrait se transformer en emprisonnement en cas de non-paiement

 "J'ai chaud à la tête devant le barbecue. Si les merguez sont casher, j'aurai peut-être la corde au cou", voilà quelques-unes des paroles du titre diffusé en juin 2017 sur YouTube, Deezer, Spotify et Apple Music, notamment. Les mots n'avaient pas tardé à faire réagir et à conduire son auteur Dieudonné devant la justice. 

Ainsi, en novembre 2019, le tribunal avait condamné le polémiste à 9000 euros d'amende alors que le parquet avait requis dix mois d'emprisonnement ferme. Le tribunal avait alors jugé que les paroles de sa chanson renvoyaient "incontestablement, par voie d'insinuation, au drame de la Shoah qui est tourné en dérision" et le "droit à l'humour" invoqué par polémiste "se heurte à un autre droit, celui de la dignité humaine". Dieudonné M'Bala M'Bala, âgé aujourd'hui de 55 ans, avait nié être le chanteur et l'auteur de cette chanson, écrite selon lui par un détenu lors d'un "atelier de chanson potache" en prison.

Ce jeudi, la cour d'appel de Paris a confirmé  la condamnation du polémiste Dieudonné M'Bala M'Bala à 9000 euros d'amende, pouvant se transformer en emprisonnement en cas de non-paiement, pour complicité d'injure à caractère antisémite après la publication d'une vidéo et d'une chanson intitulées "C'est mon choaaa". 

"Dieudonné est sinistré financièrement"

L'arrêt de la cour d'appel lui impose également de verser plusieurs milliers d'euros de dommages et intérêts ou frais de justice à sept associations antiracistes parties civiles.

"Dieudonné est comme tous les artistes, sinistré financièrement, avec la période et l'absence de spectacles", a réagi auprès de l'AFP son avocate, Me Isabelle Coutant-Peyre, interrogée sur la capacité financière de son client à s'acquitter de ses amendes.

L'humoriste controversé, au casier judiciaire rempli depuis une décennie par ses sorties antisémites, a également été condamné en juillet 2019 à trois ans d'emprisonnement, dont deux ferme, et 200.000 euros d'amende pour fraudes fiscales, blanchiment, abus de biens sociaux ou encore organisation frauduleuse de son insolvabilité.

L'été dernier, il avait été définitivement banni des principales plateformes en ligne, comme YouTube, Facebook, TikTok et Instagram, au nom de la lutte contre les contenus à caractère haineux.


La rédaction de TF1info

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