EN DIRECT - Procès des attentats du 13-Novembre : deux enregistrements de l'un des kamikazes de Bruxelles diffusés dans la salle d'audience

Publié le 2 décembre 2021 à 13h06, mis à jour le 19 janvier 2022 à 9h55
EN DIRECT - Procès des attentats du 13-Novembre : deux enregistrements de l'un des kamikazes de Bruxelles diffusés dans la salle d'audience

JUSTICE - Plusieurs policiers belges spécialistes de l'antiterrorisme vont être entendus en visioconférence et anonymisés pour cette treizième semaine du procès des attaques survenues il y a six ans à Paris et Saint-Denis.

Ce live est à présent terminé. 

"JE SUIS LÀ POUR PRENDRE UNE PEINE"


Me Topaloff avocate de parties civiles, interroge l'accusé Algérien Adel Haddadi:  Que pensez-vous du GIA en Algérie

Adel Haddadi : C'est un groupe terroriste en Algérie. Je suis contre 

Me Topaloff :  comme vous êtes aujourd'hui contre Daech

Adel Haddadi  : Ouais je suis contre. 


Me Topaloff :Donc vous condamnez les attentats qui ont été commis à Paris

Adel Haddadi : Je condamne tous les actes de violences dans le monde

Me Topaloff : finalement heureusement que vous avez été arrêté avant. 

Adel Haddadi : J'ai fait des fautes, je suis là pour prendre une peine, être condamné, mais j'accepte ça. 

INTERPELLÉS UN MOIS APRÈS LES ATTENTATS


Les enquêteurs ont conclu qu'Adel Haddadi et Muhammad Usman étaient en route pour rejoindre le groupe terroriste et que les attentats en France le 13 novembre 2015 avant leur arrivée avait stoppé leur progression. 

Les deux hommes attendaient-ils des renforts, devaient-ils rejoindre la cellule belge? Oussama Atar leur avait-il donné des consignes aux deux hommes qui selon l'accusation étaient toujours en mission pour le compte de l'Etat Islamique? 

Adel Haddadi, et Muhammad Usman ont été interpellés le décembre 2015, un mois après les attentats, dans un foyer de migrants en Autriche.

MISSION SUICIDE


Adel Haddadi devait faire une mission suicide en France avec l'accusé, Muhammad Usman, ainsi que les deux Irakiens Ahmad Al Mohammad et Mohamad Almahmod (qui se sont fait exploser au Stade de France). Ils ont quitté la Syrie le 1er octobre 2015 et entamaient leur périple vers la France. 

"FAIRE DE L'HUMANITAIRE"


Le président : Si vous allez en Syrie pour de l'humanitaire on ne comprend pas bien le but de l'entraînement militaire..

Haddadi  :Au début j'y allais pour de l'humanitaire, on savait qu'il ne s'agirait pas de donner des bonbons aux gamins/ Moi j'étais contre ce qu'il se passait en Syrie. Chez nous quand quelqu'un voit le mal et qu'il veut aider, on dit qu'il va faire de l'humanitaire. 

Le président : je ne vois pas le rapport entre l'humanitaire et les tirs à la Kalachnikov.

"MONTER ET DÉMONTER UNE KALACH"


Haddadi  déclare ::"On nous a appris comment tirer". Il a dit qu'il faisait aussi beaucoup de sport, qu'on leur avait appris à monter et démonter une kalachnikov. Les journées commençaient par la prière, sport, petit déjeuner, cours de religion, exercice à la Kalach"

KRAYEM REFUSE TOUJOURS DE COMPARAITRE


L'accusé Osama Krayem refuse toujours de comparaitre. Il était hier dans le box pour son interrogatoire et ne devrait y revenir que pour son prochain interrogatoire. 

INTERROGATOIRE D'ADEL HADDADI


Adel Haddadi, 34 ans, un Algérien né le 17 juillet 1987. Il a été interpellé avec  Muhammad Usman, 28 ans, un Pakistanais né le 15 mai 1993,  en décembre 2015, un mois après les attentats, dans un foyer de migrants en Autriche.

Les deux hommes ont quitté la Syrie et rejoint l'Europe par la route des migrants avec deux kamikazes du Stade de France. Ils sont soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat en France.

Muhammad Usman est un ancien artificier de groupes jihadistes pakistanais réputés proches d'Al-Qaïda.

Ils sont détenus en France depuis juin 2016.

Quatre ont déjà témoigné la semaine dernière, anonymisés et en visioconférence. Trois nouveaux enquêteurs belges vont être entendus cette semaine au procès des attentats du 13 novembre 2015 pour évoquer le parcours en Syrie de plusieurs des accusés et/ou leurs relations avec les autres protagonistes des attaques. 

La semaine dernière la police belge avait été taclée par plusieurs avocats de la défense et de la partie civile, pointant notamment des failles au niveau des frères Salah et Brahim Abdeslam. Cette semaine encore, les robes noires devraient poser de nombreuses questions aux enquêteurs qui apparaitront derrière un écran. 

Absents du box

Pour protester contre l'anonymisation des enquêteurs, quatre accusés jeudi, puis cinq vendredi, avaient refusé de comparaître parmi lesquels Salah Abdeslam. Ils pourraient de nouveau être absents du box cette semaine. 


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info