EN DIRECT - Gendarmes tués dans le Puy-de-Dôme : "C'est une véritable scène de guerre", affirme le procureur

FAIT DIVERS - Des militaires sont intervenus à Saint-Just (Puy-de-Dôme) dans la nuit du 22 au 23 décembre pour porter secours à une femme réfugiée sur le toit d'une maison, quand un homme de 48 ans a ouvert le feu. Trois d'entre eux ont succombé à leurs blessures.
RETOUR SUR LES FAITS
"Des centaines et des centaines de douilles. Une maison incendiée, un individu surarmé. C'est véritablement une scène atypique", a affirmé le procureur.
Trois gendarmes tués lors d'une intervention pour violences conjugales : que s'est-il passé ?
UN PROFIL INQUIÉTANT
Tireur sportif, "survivaliste"... ce que l'on sait du forcené qui a abattu trois gendarmes
POINT PRESSE DU PROCUREUR : "UN PROFIL INQUIETANT"
"Catholique pratiquant", Frédéric Limole était selon Eric Maillaud "persuadé d'une fin du monde prochaine. C'était un survivaliste". Le procureur fait ainsi état d'un "profil inquiétant", qui était en conflit avec son ex-épouse, Catherine A., divorcée en 2015 et avec qui il avait eu un enfant en 2013.
"Ce qui est sûr, c'est qu'il était parfaitement aguerri dans le maniement des armes", a-t-il déclaré au sujet de Frédéric Limole. D'après l'enquête, le forcené avait équipé l'arme qu'il possédait d'un silencieux et d'une visée laser. Impossible de savoir, toutefois, s'il avait prémédité son acte et ce meurtre de trois gendarmes.
POINT PRESSE DU PROCUREUR : L'INDIVIDU S'EST SUICIDE
Dès leur arrivée, "les gendarmes mettent à l'abri la victime, sous le feu de Frédéric Limol et c'est dans ce contexte là que quatre gendarmes seront touchés par balle et que nous aurons trois morts", a poursuivi le procureur.
"Au regard des éléments de l'autopsie, on a tous les éléments pour penser que l'individu s'est suicidé", a-t-il ajouté.
POINT PRESSE DU PROCUREUR : PAS D'ANTECEDENT DE VIOLENCES CONJUGALES
Sur les faits, Eric Maillaud indique que "c'est une dénommée Mme Schultz, qui a déclenché les secours par l’intermédiaire d'une amie à qui elle a fait état de violences conjugales qu'elle viendrait de subir et de coups notamment au visage par son nouveau compagnon Frédéric Limol."
"Ce dernier suivait une formation d'élagueur, il avait un passé court d'ancien militaire, en tout cas de formation militaire. C'est un homme né en juin 1972", affirme Eric Maillaud.
Le procureur a par ailleurs souligné que "la jeune femme a deux filles mais qu'elle était seule au domicile avec son nouveau compagnon". "A ma connaissance, il n'y avait aucun antécédent connu de violences conjugales. Le couple n'est pas connu pour des mains courantes de quelque nature", a-t-il dit.
POINT PRESSE DU PROCUREUR : TROIS FAMILLES ENDEUILLEES
"Trois familles de gendarmes sont endeuillées : le brigadier Arno Mavel, qui était gendarme adjoint du peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie d'Ambert. Célibataire, sans enfant, un peu plus de 20 ans et qui venait de réussir le concours d'entrée à l'école de sous-officier de gendarmerie. C'est dire qu'il se destinait à une carrière de militaire, à une carrière de gendarme", a poursuivi le procureur.
"L’adjudant Rémi Dupuis, gradé de la brigade d'Ambert. Pacsé, père de deux enfants. Une fillette de sept ans et un garçon, qui allait avoir un an le 4 janvier prochain.", a-t-il ajouté.
"Et la famille du lieutenant Cyrille Morel, adjoint au lieutenant de la compagnie d'Ambert. Marié, père de deux enfants : une fille de 15 ans et un enfant de 11 ans. Cela fait beaucoup de morts, beaucoup de drames, beaucoup de chagrin et des familles endeuillées dans une période en tous points de vue compliquée."
"J'y ajouterai une pensée pour l’adjudant Boillon, frappé par une balle et qui a miraculeusement survécu."
POINT PRESSE DU PROCUREUR : "UNE SCENE DE GUERRE"
"L'émotion est très forte. Cette affaire a évidemment énormément traumatisé la gendarmerie", a souligné Eric Maillaud, le procureur de la République de Clermont-Ferrand.
"C'est une véritable scène de guerre à laquelle on a tous été confrontés. Des centaines et des centaines de douilles. Une maison incendiée, un individu surarmé. C'est véritablement une scène atypique", a-t-il ajouté.
LE RÉCAP
Voici - en images - le récit des faits.
LE CHOC À LA GENDARMERIE D'AMBERT
C'est le drame le plus grave jamais arrivé dans la gendarmerie cette année et un des plus graves jamais connu par la profession en France.
DEROULÉ DES FAITS
D'après nos informations, le forcené aurait tenté de fuir son domicile deux fois lors de l'intervention des gendarmes. Une première fois vers 22h20 après avoir mis le feu à son habitation, puis à 22h45 à bord de son véhicule avant d'en perdre le contrôle et de regagner son domicile, tout en tirant sur les gendarmes.
Quinze minutes plus tard, la femme est secourue et sécurisée par les gendarmes. Evacués par les secours à 23h30, les deux premiers gendarmes blessés sont évacués par les secours. A 2h du matin, le brigadier Mavel, le lieutenant Morel et l’adjudant Dupuis sont en en arrêt cardiaque.
RÉACTIONS
Guy Gorbinet, le maire d'Ambert, près du hameau où se sont déroulés les tirs, s'est exprimé dans la matinée : "Nous, on a perdu trois enfants sur notre commune et notre territoire. On est très émus, c'est une catastrophe pour noter territoire".
"Catastrophe", c'est le mot que reprend le boucher-charcutier interrogé par LCI : "C'est pas facile, à la veille de Noël, c'est une catastrophe. Les clients sont choqués, ils compatissent avec tout le monde". Une cliente surenchérit : "En principe, on pensait être plus tranquille que ça"
ENQUÊTE
Invitée de nos confrères de BFM TV, Marlène Schiappa a indiqué que c'est la femme menacée par le tireur qui avait "elle-même appelé les secours pour dire qu'elle était menacée. [...] Les auteurs de violences conjugales sont un danger pour la société".
PROFIL
Voici ce que l'on sait du profil du forcené, retrouvé mort dans son véhicule ce mercredi matin.
Tireur sportif, "survivaliste"... ce que l'on sait du forcené qui a abattu trois gendarmes
VIDÉO
Voici la prise de parole du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à Saint-Just, dans le Puy-de-Dôme.
RÉACTION
"C'est un réveil difficile pour les gendarmes du Puy-de-Dôme. On est un peu groggy, choqués et surpris et on a beaucoup d'admiration pour l'abnégation dont ont fait preuve nos camarades", a déclaré sur LCI le vice-président de l'association des militaires de gendarmerie GendXXI.
DARMANIN
"J'ai tenu informés toute la nuit le président et le Premier ministre. (...) Nos cœurs et nos pensées vont à ces femmes et ces hommes qui risquent leurs vies", a ajouté Gérald Darmanin.
DARMANIN
Présent sur place, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a salué l'intervention courageuse et héroïque des gendarmes tués à Saint-Just cette nuit. "Ils sont morts dans des circonstances particulièrement ignobles. J'ai une pensée particulière pour les quatre orphelins, les veuves et pour toute la gendarmerie nationale, qui vit un des événements les plus tragiques de son histoire", a déclaré le ministre.
PROFIL
Selon nos informations, le forcené, âgé de 48 ans, était connu de la police et de la justice pour des faits de droit commun. Tireur sportif, il disposait de plusieurs armes, découvertes sur place et aurait basculé dans un environnement et une pensée survivalistes, se sentant persécuté depuis plusieurs mois.
VICTIMES
Les trois gendarmes étaient âgés de 21, 37 et 45 ans.
Puy-de-Dôme : qui sont les trois gendarmes tués lors d'une intervention pour violences conjugales ?
LE FORCENÉ RETROUVÉ MORT DANS SON VÉHICULE
Selon nos informations, le forcené a été retrouvé mort dans son véhicule par le GIGN.
CELLULE PSYCHOLOGIQUE
Selon nos informations, une cellule psychologique a été mise en place sur les lieux depuis 1h du matin.
RÉCAP'
Ce qu'il faut savoir sur le drame qui s'est déroulé cette nuit à Saint-Just, dans le Puy-de-Dôme.
Trois gendarmes tués lors d'une intervention pour violences conjugales : que s'est-il passé ?
300 MILITAIRES MOBILISÉS
Selon nos informations, en plus du GIGN, près de 300 militaires, dont des gendarmes mobiles, sont mobilisés pour interpeller le forcené.
OPÉRATIONS TOUJOURS EN COURS
Toujours selon le communiqué du ministère de l'Intérieur, à cette heure, les opérations se poursuivent : "Tout est mis en œuvre pour interpeller l’individu et protéger les populations alentours."
DARMANIN ET SCHIAPPA EXPRIMENT LEUR "PROFONDE TRISTESSE"
Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, et Marlène Schiappa, ministre déléguée auprès du ministre de l'Intérieur, ont exprimé "leur profonde tristesse" après la mort des trois gendarmes dans l'opération, "appelés à intervenir pour venir en aide à une femme victime des coups de son conjoint".
"Ils présentent leurs sincères condoléances à leurs familles, à leurs proches, ainsi qu'à l'ensemble de leurs camarades de la Gendarmerie", indique le communiqué. "Le ministre de l’Intérieur suit le déroulé des opérations depuis la place Beauvau, en lien avec la préfecture du Puy-de-Dôme et la Direction générale de la gendarmerie nationale. Il tiendra un nouveau point de situation au cours de la matinée", peut-on également lire.
LE FORCENÉ EN FUITE
Selon nos informations, le forcené est considéré comme "en fuite" par les gendarmes.
VIDÉO
Voici l'évolution de la situation.
RÉACTION
Selon le maire de la ville François Chautard, interrogé par BFM TV, ce drame est "une scène de ménage qui a mal tourné". "L'enquête est toujours en cours d'investigation, le GIGN est sur place, un PC a été monté", a indiqué l'élu, en précisant que le forcené n'a pas été interpellé : "La maison a été complètement détruite par l'incendie, le GIGN ne sait pas s'il est sous les décombres ou s'il s'est échappé".
RÉCIT DES FAITS
Peu après minuit, deux gendarmes, alertés pour des faits de violence sur conjoint ont été visés par des tirs, après avoir tenté de s'approcher de la maison où la femme menacée s'était réfugiée. L'un d'eux est décédé des suites de ses blessures tandis que le deuxième, blessé à la cuisse, a été transporté par les pompiers vers le centre hospitalier d'Ambert.
Après avoir mis le feu à sa maison, le forcené a de nouveau tiré sur les gendarmes présents aux abords de l'habitation, faisant deux nouvelles victimes parmi les militaires, a confirmé à l'AFP le parquet de Clermont-Ferrand qui précise que la femme a pu être mise en sécurité. "Au moins 7 membres du GIGN sont sur place. Les plus grandes précautions sont prises au regard de la dangerosité de l'individu", a indiqué à l'AFP une source proche de l'enquête.
L'auteur des coups de feu mortels serait connu pour des faits liés à des problèmes de garde d'enfant. Les pompiers sont sur place pour tenter de maîtriser l'incendie. "C'est une opération de gendarmerie qui s'inscrit dans un cadre de violence intra-familiale qui a connu des suites toujours en cours de développement", a pour sa part indiqué à l'AFP la préfecture du Puy-de-Dôme.
DRAME
Trois gendarmes ont été tués et un quatrième blessé par un forcené dans un hameau isolé près de Saint-Just, dans le Puy-de-Dôme, dans la nuit de mardi à mercredi, a appris l'AFP de sources concordantes. Les militaires, qui appartenaient à la compagnie d'Ambert, ont été blessés mortellement par arme à feu par un homme de 48 ans, alors qu'ils tentaient de porter secours à une femme ayant trouvé refuge sur le toit d'une maison.
Trois gendarmes ont été tués et un quatrième, blessé, dans la commune de Saint-Just (Puy-de-Dôme), a annoncé le parquet, mercredi 23 décembre. Ces militaires, membres de la compagnie d'Ambert, ont été touchés mortellement par un homme de 48 ans alors qu'ils intervenaient pour porter secours à une femme qui avait trouvé refuge sur le toit d'une maison.
Initialement, deux gendarmes étaient intervenus pour des faits de violence conjugale, peu après minuit, dans la nuit de mardi à mercredi. C'est en tentant de s'approcher de la maison où cette femme s'était réfugiée qu'ils ont essuyé les premiers tirs. L'un d'eux a été mortellement touché tandis que le deuxième, blessé à la cuisse, a été aussitôt hospitalisé par les gendarmes à Ambert. "C'est une opération de gendarmerie qui s'inscrit dans un cadre de violence intra-familiale qui a connu des suites toujours en cours de développement", a indiqué de son côté la préfecture à l'AFP.
Après avoir mis le feu à sa maison, le tireur a de nouveau tiré sur les gendarmes arrivés en renfort, tuant deux d'entre eux, a indiqué le parquet de Clermont-Ferrand à l'AFP. Les pompiers sont intervenus sont sur place pour tenter de maîtriser l'incendie. En milieu de matinée, l'homme a été retrouvé mort, a annoncé le ministère de l'Intérieur.
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