Francis Lalanne sous le coup d'une enquête pour avoir appelé à "mettre l'État hors d'état de nuire"

POLICE - Dans une tribune fin janvier, le chanteur Francis Lalanne avait appelé à "destituer" Emmanuel Macron en demandant l'aide de l'armée. Il a été entendu le 5 février par les enquêteurs.
Sa tribune sur le site France Soir pourrait lui valoir très cher. Le chanteur Francis Lalanne, qui est aussi un soutien des Gilets jaunes, fait l'objet d'une enquête pour "provocation à la commission d'atteintes aux intérêts fondamentaux de la Nation", après avoir appelé à "mettre l'État hors d'état de nuire", a appris l'AFP, ce lundi 22 février, auprès du parquet de Paris.
Le ministère public a confirmé les informations du Point d'après qui, à la suite d'une tribune publiée sur le site complotiste le 22 janvier dernier, une enquête a été ouverte cinq jours plus tard, et confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP). Le parquet de Paris et une source proche du dossier ont confirmé à l'AFP que Francis Lalanne "a été entendu le 5 février dernier par les enquêteurs" de la BRDP, en audition libre selon la source proche.
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Dans cette tribune intitulée "J'appelle", il assure qu'"il faut à présent mettre l'État hors d'état de nuire au peuple français" et réclame la "destitution" d'Emmanuel Macron. "J'appelle les plus hauts dignitaires de l'armée française à venir au
secours du peuple et à faire cesser le trouble social et politique dont souffrent depuis trop longtemps la Nation", demande-t-il. "La criminalisation permanente des individus que nous sommes, par les structures de l'État et les médias, est constitutive de tyrannie", affirme Lalanne, qui a conduit une liste "Alliance jaune" lors du dernier scrutin européen, obtenant 0,54% des voix.
Des faits passibles de cinq ans d'emprisonnement
"Le chef de l'État et son gouvernement s'essuient les pieds sur le droit républicain comme sur un paillasson" et "il faut à présent mettre en demeure les structures de l'État de faire cesser le trouble manifestement illicite infligé à la Nation par son gouvernement", d'après lui. "Le gouvernement est en train de commettre insidieusement un coup d'État au nom de la Covid ; et s'apprête à instituer la tyrannie comme un avatar de la République, à l'insu du peuple français", argumentait-il encore.
Pour ses propos, Francis Lalanne encourt jusqu'à cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.
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