Gendarmes tués dans le Puy-de-Dôme : la voiture du forcené était piégée

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Publié le 31 décembre 2020 à 6h32
Gendarmes tués dans le Puy-de-Dôme : la voiture du forcené était piégée
Source : OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP

DRAME - Le forcené qui a tué trois gendarmes dans la nuit du 22 au 23 décembre dans le Puy-de-Dôme avait installé une arme dans sa voiture. Un système aurait permis de tirer sur quiconque tentant d’ouvrir la portière.

Frédérik L., l'homme qui a tué trois gendarmes et en a blessé un quatrième dans la nuit du 22 au 23 décembre dans le Puy-de-Dôme, aurait pu faire encore plus de victimes. Car le forcené, retrouvé mort cette même nuit, avait selon nos informations piégé sa voiture, installant côté passager un fusil à pompe approvisionné. Un tendeur reliait la portière du véhicule à la détente du fusil, de sorte qu’un coup de feu aurait été tiré si quelqu’un avait ouvert cette portière.

Un élément qui confirme que le meurtrier était "extrêmement déterminé à faire un carnage", selon les mots d’Eric Maillaud, procureur de la République de Clermont-Ferrand. Au lendemain des faits, celui-ci avait évoqué "une véritable scène de guerre", expliquant que "des centaines et des centaines de douilles" ont été retrouvées sur les lieux.

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"Equipement militaire hors norme"

Le forcené aurait ouvert le feu sans menaces préalables sur les gendarmes, intervenus pour porter secours à sa compagne, réfugiée sur le toit de sa maison après qu’il l’avait frappée. "Parfaitement aguerri au fonctionnement des armes" - il faisait du tir sportif -, ce père de famille catholique, très pratiquant voire extrémiste, adepte des stages de survivalisme, disposait d'un "équipement militaire hors norme", toujours selon Eric Maillaud : un Glock et un fusil d'assaut AR15 équipé d'un silencieux, d'une torche et d'une visée laser. Il portait également un gilet pare-balles et quatre couteaux à la ceinture.

Après avoir incendié sa maison et tiré sur les gendarmes, Frédérik L. a tenté de prendre la fuite au volant de son 4x4, mais a perdu le contrôle du véhicule. C’est finalement non loin de chez lui, à environ 1,5 kilomètre de son domicile, qu’il a été retrouvé mort dans la matinée, près de sa voiture, une arme à la main. Les premiers éléments recueillis par le médecin légiste ont orienté les enquêteurs vers la piste du suicide.

Lundi dernier, un hommage national a été rendu aux trois gendarmes de la compagnie d’Ambert qui ont été tués. "Vous étiez tout simplement des héros du quotidien" et "votre souvenir s'impose et s'imposera à tous avec un infini respect et la reconnaissance éternelle de la patrie", a salué le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.


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