Hongrie : une Française séquestrée pendant un an et demi dans un minuscule cabanon

Publié le 5 février 2021 à 10h12
Hongrie : une Française séquestrée pendant un an et demi dans un minuscule cabanon
Source : AFP/ Illustration

FAIT DIVERS - Une retraitée âgée de 71 a été séquestrée dans un cabanon qui servait avant d'abri pour des suidés tandis que ses tortionnaires s'étaient installés chez elle.

Sans le signalement d'un voisin, combien de temps serait-elle restée séquestrée dans cette bicoque insalubre, sans électricité, sans eau ni chauffage ? Jeudi, la justice hongroise a révélée qu'une retraitée française âgée de 71 ans avait été séquestrée un an et demi dans un abri de jardin, qui servait avant d'abris à porcins et de remise en Hongrie, par un couple qui voulait profiter de sa maison.

Après avoir gagné la confiance de la vieille dame qui profitait depuis les années 1990 d'une résidence à Siofok (ouest) non loin du célèbre lac Balaton, l'homme de 42 ans et la femme de 41 ans ont emménagé chez elle. Puis ils ont persuadé la résidente de faire don de son appartement à leur enfant mineur tout en conservant son droit d'usufruit, selon un communiqué du bureau du procureur général du comté de Siofok.

En 2017, prétextant des travaux de rénovation, ils l'ont fait déménager avant de l'enfermer début 2018, suite à une dispute, dans un cabanon situé au fond d'un jardin.

capture écran Google Maps

18 mois dans 6m2

La cabane grillagée de 6m2 était non isolée, fermée depuis l'extérieur et  n'offrait aucune commodité. Elle était équipée d'un lit, d'une table, d'une lampe de chevet et d'une radio. Le couple venait nourrir une fois par jour leur victime, autorisée parfois à marcher sous surveillance.

En mars 2018, des voisins qui s’inquiétaient de l'absence de la dame ont prévenu la police et le couple l'a ramenée un temps chez elle, pour rassurer tout le monde, avant de l'enfermer à nouveau dans son cabanon.

Ce n'est qu'en septembre 2019, suite à un signalement, que les forces de l'ordre sont venus la libérer. L'homme et la femme ont été inculpés pour privation de liberté et harcèlement. Ils encourent quatre ans et demi de prison. Leur procès devrait commencer "dans six mois", a indiqué à l'AFP un porte-parole du procureur, Gabor Caspo.


La rédaction de TF1info

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