INFO LCI - "Pendez les blancs" : la cour d’appel de Paris relaxe Nick Conrad

par William MOLINIE William Molinié
Publié le 23 septembre 2021 à 16h43
INFO LCI - "Pendez les blancs" : la cour d’appel de Paris relaxe Nick Conrad

JUSTICE – Le rappeur condamné en première instance à une amende de 5000 euros pour son clip "Pendez les blancs" vient d’être relaxé par la cour d’appel de Paris en raison d’un vice de procédure.

Sa chanson avait suscité une vive polémique. Le rappeur Nick Conrad, condamné en 2019 à une amende de 5000 euros avec sursis pour son clic "Pendez les Blancs", a été relaxé du délit de provocation à commettre des meurtres ce jeudi en appel, a appris LCI de sources concordantes. En première instance, le procureur de la République avait estimé que Nick Conrad avait "outrepassé les limites autorisées de la liberté d’expression dans ce genre singulier qu’est le rap".

Rebondissement ce jeudi. Selon nos informations, la cour d’appel de Paris n’a même pas jugé le fond du dossier mais s’est arrêtée à un vice de procédure. "En annulant un acte de procédure important, la cour a été contrainte de relaxer Nick Conrad", souffle une source proche de ce dossier. 

Selon nos informations, l’erreur remonte au tout début de l’affaire, juste après que Nick Conrad a été entendu par les policiers pour avoir diffusé son clip. Il est alors convoqué par le procureur devant le tribunal correctionnel à une date ultérieure à trois mois, alors qu’il aurait dû l’être à une date à moins de trois mois.

En première instance, le vice de procédure avait été plaidé par les avocats du prévenu, Mes Chloé Arnoux et David Apelbaum. Mais le tribunal avait rejeté leurs arguments. La cour d’appel, en revanche, n’a pas eu la même lecture et a jugé les arguments des avocats comme fondés.

Vers un pourvoi en cassation ?

Dans cette affaire, la Licra et l’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne (Agrif) se sont constituées parties civiles. En première instance, Nick Conrad avait par ailleurs été condamné à payer 1000 euros de dommages et intérêts à chacune des deux parties civiles.

Ce clip avait fait réagir les associations mais aussi le gouvernement en raison des paroles crues de la chanson. Nick Conrad avait alors plaidé "l’œuvre d’art" et la liberté artistique. Cette décision n’est pas définitive. Selon nos informations, la Licra a d’ores et déjà formulé un pourvoi en cassation sur les intérêts civils. Le parquet général peut lui aussi décider de suivre la même voie sur le volet pénal.


William MOLINIE William Molinié

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