RECHERCHES - Selon nos informations, de nouvelles fouilles ont été organisées lundi près du domicile de Cédric et Delphine Jubillar, à Cagnac-les-Mines (Tarn). Elles se sont achevées en fin d'après-midi, mais pourraient se poursuivre plusieurs semaines.
Plus d'un an après la disparition de Delphine Jubillar, les magistrats ont ordonné de nouvelles fouilles. Selon nos informations, un périmètre d'une quinzaine d'hectares a été installé ce lundi matin par les gendarmes autour d'une ferme située à proximité du domicile de Cédric et Delphine Jubillar, à Cagnac-les-Mines dans le Tarn. Cette ferme a déjà été fouillée, mais les militaires n'avaient rien trouvé.
Ces fouilles ont été lancées à la demande des magistrats et pourraient se poursuivre plusieurs semaines, la zone étant particulièrement accidentée. Elles visent à retrouver le corps de Delphine, cette mère de famille qui a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Mobilisant d'importants effectifs (au moins une centaine de militaires, selon nos informations), ces recherches se sont interrompues lundi après-midi, avant une reprise dès mardi.
La ferme a brûlé en avril dernier
La ferme en question se situe au lieu-dit de Drignac, à quelques kilomètres au sud de Cagnac-les-Mines, où se trouve la maison des époux Jubillar. Le jeudi 15 avril 2021, l'exploitation agricole de plus de 200 m² a été en partie ravagée par les flammes pour des raisons qui demeurent inconnues.
À l'époque, Cédric Jubillar n'était pas en prison. Il a depuis été mis en examen pour meurtre sur conjoint et placé en détention le 18 juin 2021, sept mois après la disparition de son épouse Delphine. Le couple était en instance de divorce.
Un codétenu de Cédric a parlé aux gendarmes
Et c'est un codétenu de Cédric Jubillar, un Corse prénommé Marco sorti de prison à l'automne, qui a assuré aux gendarmes que le peintre-plaquiste lui aurait confié avoir enterré le corps de Delphine dans "un endroit qui a déjà brûlé", sans plus de précisions, à un niveau "peu profond".
Le codétenu a dit aux enquêteurs que Cédric Jubillar redoutait l'arrivée de l'hiver, mentionnant le risque que "la dépouille puisse réapparaître au gré des aléas de la nature". Il aurait ajouté que Cédric aurait confié que Séverine L., sa nouvelle petite amie, savait où était cadavre de sa femme. Il l’aurait emmenée sur les lieux pour lui "prouver son amour". Cédric Jubillar aurait également dit à son voisin de cellule avoir bénéficié de l’aide du fils aîné de Séverine L, avec qui il jouait au poker.
Cédric Jubillar réentendu le 11 février
Mercredi dernier, un hélicoptère de la gendarmerie avait survolé Cagnac-les-Mines pour faire une reconnaissance, notamment au-dessus de la ferme. Ce lundi, de nombreux moyens ont été déployés sur place depuis l'aube. Les recherches sont en cours.
Une source au sein de la gendarmerie a précisé à LCI qu'il s'agissait moins d'une reprise que d'une poursuite de fouilles, les recherches n'ayant jamais cessé en réalité. Sont présents sur place, le groupement de gendarmerie départemental du Tarn, l’IRCGN, la Section de recherche de Toulouse, les militaires de la FOS, l’unité de fouille opérationnelle du 17e RGP de Montauban spécialisés en fouilles, ainsi qu'un escadron de gendarmerie mobile à partir de mardi.
Cédric Jubillar doit être réentendu le 11 février par les juges d'instruction qui doivent notamment l'interroger sur les déclarations de ce codétenu et les déclarations de sa nouvelle compagne, Séverine L.