FAIT DIVERS – Le mari de l'infirmière tarnaise de 33 ans, portée disparue depuis la nuit du 15 au 16 décembre, s'est rendu à son domicile avec les enquêteurs de la gendarmerie ce mercredi.
Mercredi 6 janvier, trois semaines après la disparition de son épouse et mère de leurs deux enfants, "Cédric Jubillar est convoqué par la gendarmerie", ont indiqué plusieurs sources à LCI.
Cette convocation intervient alors que de nouvelles fouilles sont menées depuis le 5 janvier au domicile du couple à Cagnac-les-Mines. Une équipe cynophile et des experts de l'institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale sont sur place et tout est passé au peigne fin. "Ils recherchent un éventuel bijou où un autre objet qui pourrait constituer un indice", selon une source proche de l'enquête citée par l'AFP mardi.
"Il y a des recherches à l'intérieur de la maison, mon client a été convoqué par la gendarmerie mais ce n'est pas pour être auditionné dans le cadre d'une garde à vue, a déclaré à l'Agence France Presse Me Jean-Baptiste Alary, qui défend Cédric Jubillar. A partir du moment où les gendarmes sont dans la maison et font des investigations, il est logique que le propriétaire soit présent. S'il y avait une garde à vue, j'aurais été informé. A priori, on ne peut pas imaginer qu'il s'agisse d'une garde à vue"
Cédric Jubillar s'est constitué partie civile
La jeune femme âgée de 33 ans, mère de deux enfants âgés de 19 mois et 6 ans, aurait disparu entre 23h et 4h du matin dans la nuit de mardi 15 décembre au mercredi 16 janvier. Elle serait partie avec les deux chiens du couple mais, selon son mari, les canidés seraient revenus seuls dans la matinée du 16 décembre.
Depuis, de nombreuses recherches et investigations ont été menées pour tenter de la localiser. Ni les perquisitions du mois de décembre, ni le passage au Bluestar du domicile, ni la battue citoyenne, ni les auditions des témoins n'ont permis de retrouver sa trace. Les enquêteurs privilégient la piste criminelle. Une information judiciaire pour "enlèvement, détention ou séquestration" a été ouverte.
Delphine Jubillar et Cédric Jubillar devaient divorcer prochainement. Plusieurs proches de la jeune femme, amis et cousins, se sont constitués parties civiles mardi pour avoir accès au dossier notamment.
Cédric Jubillar s'est lui aussi "constitué partie civile pour lui-même et les enfants mineurs", a précisé son avocat Me Jean-Baptiste Alary : "C'est la seule manière de connaître l’évolution de la procédure. La plus grosse difficulté partagée par les proches, c'est qu'on ne sait rien, c’est terrible de ne rien savoir".
Ces deux constitutions de partie civile, séparées, ne sont pas dues à un malaise dans l'entourage de Delphine Jubillar, assure Me Alary. "Il n'y a aucune tension au sein de la famille, ils sont comme nous à la recherche de légitimes réponses. Le dépôt de partie civile, c'est la suite normale et logique de la procédure".
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Quelques jours après la disparition de la jeune femme, de nombreuses personnes avaient comparé Cédric Jubillar à Jonathann Daval. Me Alary avait regretté un "calendrier malheureux", avec une disparition intervenant un mois après la condamnation du mari d'Alexia Daval, et demandé à ce que ces comparaisons cessent au plus vite.