Miss France 2021 : ouverture d'une enquête après les tweets antisémites visant Miss Provence

Publié le 21 décembre 2020 à 11h22, mis à jour le 21 décembre 2020 à 12h15

Source : JT 13h WE

JUSTICE - Le parquet de Paris a annoncé que la Brigade de répression de la délinquance contre la personne a été chargée d'identifier les auteurs des messages publiés à l'encontre d'April Benayoum lors de l'élection samedi soir.

La justice se saisit de l'affaire. Une enquête pour "injures à caractère raciste et provocation à la haine raciale" a été ouverte ce lundi 21 décembre après les attaques antisémites visant Miss Provence sur les réseaux sociaux lors de l'élection de Miss France 2021, a indiqué le parquet de Paris. La brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) mènera les investigations et devra identifier les auteurs des messages incriminés.

April Benayoum a été prise pour cible après avoir révélé lors de la soirée que son père était d'origine israélienne.  De la classe politique à la chaîne TF1 en passant par l'organisation Miss France, nombreuses sont les voix qui ont condamné fermement ces attaques dès le lendemain de la cérémonie. 

C'est un signal qui est envoyé à leurs auteurs pour leur dire que ce n'est pas anodin de proférer des appels à la haine
Marlène Schiappa sur BFMTV

"C'est un signal qui est envoyé à leurs auteurs pour leur dire que ce n'est pas anodin de proférer des appels à la haine et de proférer ce genre de propos antisémites puisqu'ils seront, je l'espère, poursuivis et ils devront en tout cas répondre de leurs actes devant la justice", a déclaré ce lundi sur BFMTV Marlène Schiappa. La ministre déléguée à la Citoyenneté avait indiqué la veille qu'elle allait faire "un signalement au procureur" au titre de l'article 40 du Code de procédure pénale. Le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, avait prévenu que la justice fera "ouvrir grand les yeux" aux auteurs des messages antisémites, tandis que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, "profondément choqué", avait assuré que "les services de police et de gendarmerie (étaient) mobilisés".

April Benayoum avait regretté auprès du quotidien La Provence "qu'on en soit encore là en 2020, il faut se mobiliser pour que cela s'arrête". "Je n'ai pas cherché à provoquer qui que ce soit, la France est un pays cosmopolite, les Miss viennent d’origines différentes, de cultures différentes, de régions différentes et c'est ce qui est beau dans cette compétition", avait-t-elle ajouté.


La rédaction de TF1info avec AFP

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