Ouverture du procès de Farida C., l'infirmière violemment interpellée lors d'une manifestation de soignants

JUSTICE - Le procès d’une infirmière interpellée en marge d’une manifestation des soignants, en juin 2020, s’ouvre lundi 22 février à Paris. Elle comparaît notamment pour "outrage" envers les forces de l'ordre.
L’image de cette infirmière interpellée avec brutalité par les forces de l’ordre avait été beaucoup partagée sur les réseaux sociaux. Farida C. avait été arrêtée en juin 2020 en marge d’une manifestation des soignants. Elle comparaît lundi 22 février devant le tribunal de Paris pour "outrages" et "violences sans incapacité temporaire de travail".
Cette infirmière de 51 ans, travaillant à l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), était venue exprimer son ras-le-bol en pleine crise du Covid-19, sur l'esplanade des Invalides. Des vidéos la montreront jeter des projectiles en direction des forces de police et leur faire des doigts d’honneur. Quelques minutes plus tard, elle sera arrêtée sans ménagement, plaquée au sol.
Toute l'info sur
Coronavirus : la pandémie qui bouleverse la planète
Lors de son audition, l'infirmière a reconnu avoir jeté des cailloux en direction des forces de l'ordre tout en précisant que sa colère n'était pas dirigée contre les policiers mais contre l'Etat. Son avocat, Me Arié Alimi, a précisé l’état d’esprit de sa cliente à l’approche du procès : "Elle va expliquer pourquoi et comment une infirmière de 51 ans, mère de deux enfants, qui n'a jamais commis la moindre infraction ni violence en arrive à se comporter comme ça dans le cadre d'une manifestation", a-t-il expliqué, évoquant "la violence subie par l'hôpital, les soignants, les patients, tant avant que pendant la crise du Covid".
Un geste contre l'Etat, pas contre les policiers
Dans une interview pour Franceinfo, l’infirmière a regretté son geste : "Quand je me suis levée, le 16 juin, pour aller manifester, c'était pour manifester, pas pour jeter du bitume […] Cet événement est resté dans ma tête pendant plusieurs mois, ça tournait en boucle". Elle a également précisé sa véhémence qui ne s’adressait pas aux forces de l’ordre en particulier : "Pour moi, mon geste était plus symbolique qu'autre chose, mais mon doigt d'honneur s'adressait surtout aux réformes de l'État", a-t-elle expliqué.
Lire aussi
Cette infirmière risque jusqu’à trois ans de prison et 45.000 euros d'amende.
Sur le même sujet
EN DIRECT - Covid-19 : au moins 220.000 personnes vaccinées ce samedi en France, annonce Olivier Véran
En pleine crise sanitaire, les sites de rencontres ne séduisent plus
Covid-19 : les forces de l'ordre évacuent les quais de Seine à Paris en raison d'une trop forte affluence
CARTE - Covid-19 : plus de 519.000 décès aux États-Unis
CARTE - Covid-19 : la pandémie a fait plus de 2,5 millions de morts à travers le monde
CARTE - Covid-19 : votre département est-il plus touché que les autres ?
Les articles les plus lus
EN DIRECT - Covid-19 : au moins 220.000 personnes vaccinées ce samedi en France, annonce Olivier Véran
Patrick J. Adams, le mari de Meghan dans "Suits", dénonce l'attitude "obscène" de Buckingham
Affaire des "écoutes" : après Nicolas Sarkozy, le Parquet national financier fait appel de la décision
Comportement, climat, géographie... pourquoi les chiffres du Covid font-ils le yoyo d'une région à une autre ?
"Le succès attire la rage" : le rappeur The Vivi répond à son éviction de "The Voice" en musique