INFO LCI - Prêtre tué en Vendée : l'auteur présumé avait été hospitalisé en psychiatrie de fin juin à fin juillet

Publié le 9 août 2021 à 15h59, mis à jour le 9 août 2021 à 21h19

Source : JT 20h Semaine

PROFIL - L'homme qui s'est accusé d'avoir tué le prêtre Olivier Maire ce lundi matin en Vendée était placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de l'enquête sur l'incendie de la cathédrale de Nantes en juillet 2020. Il avait été libéré fin mai 2021 après une incarcération provisoire, avant d'être admis en psychiatrie de fin juin à fin juillet.

Déjà connu de la justice, il s'est lui-même accusé du meutre du prêtre dont le corps a été retrouvé lundi matin en Vendée. "Un homme s'est présenté en milieu de matinée à la brigade de gendarmerie de Mortagne-sur-Sèvre et a dit avoir tué un ecclésiastique", a précisé une source proche du dossier. De nationalité rwandaise, cet ancien sacristain bénévole avait été placé sous contrôle judiciaire dans le cadre de l'enquête sur l'incendie de la cathédrale de Nantes en juillet 2020.

Libéré sous contrôle judiciaire

Bénévole au diocèse de Nantes, le suspect venu se réfugier en France, avait alors reconnu être à l'origine de l'incendie de la cathédrale, le 18 juillet 2020. Dans la foulée, Emmanuel A. avait été mis en examen et placé en détention provisoire du 20 juillet 2020 jusque fin mai 2021, avant d'être libéré sous contrôle judiciaire en juin dernier. Il était, depuis cette date, hébergé dans les locaux de la congrégation religieuse. Selon nos informations, l'incendiaire présumé avait ensuite été hospitalisé en psychiatrie de fin juin jusqu'au 29 juillet 2021. 

Le vice-procureur de la Roche-sur-Yon, Yannick Le Goater, a d'ailleurs indiqué, lundi, qu'une expertise psychologique était en cours pour voir si la garde à vue est compatible avec son état physique et psychique. 

Sous le coup d'un arrêté d'expulsion

L'auteur présumé de cet assassinat, qui était hébergé par la victime, faisait l'objet de trois arrêtés de reconduite à la frontière depuis son entrée de façon illégale sur le territoire national en 2012, a rappelé Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, rappelant que l'Intérieur et l'Ofpra avaient refusé sa demande d'asile. À la suite de l'incendie de la cathédrale de Nantes, il n'était pas possible d'exécuter la décision d'expulsion du territoire national puisque le suspect était sous son contrôle judiciaire strict, qui prévoyait notamment qu'il ne quitte pas le territoire national dans l'attente la décision de justice. 

"C'est tout le contexte juridico administratif qui explose à la face de tout le monde aujourd'hui, on pourra dire que le pénal tient l'administratif en l'état, aucune action administrative (expulsion, reconduite à la frontière) ne peut être mise en œuvre dès lors qu'un juge au pénal est saisi pour des faits délictuels ou criminels", détaille Marc Rollang. "Parce que s'il avait été expulsé, la peine d'emprisonnement prononcée n'aurait pas pu être mise en œuvre", a résumé de son côté Jérôme Poirot, ancien adjoint coordinateur national du renseignement, évoquant "des questions complexes qui nécessitent de la pédagogie pour comprendre quels sont les principes qui guident notre droit".


La rédaction de TF1info avec A.G

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