Un procès pour deux affaires pour Alexandre Benalla, du 13 septembre au 1er octobre 2021

Antoine Rondel avec AFP
Publié le 4 mai 2021 à 18h33
Un procès pour deux affaires pour Alexandre Benalla, du 13 septembre au 1er octobre 2021
Source : AFP

JUSTICE - L'ancien chargé de mission de l'Élysée sera jugé au début de l'automne, a annoncé le tribunal correctionnel de Paris, qui a indiqué qu'il serait jugé aussi bien pour les violences du 1er mai 2018 que pour l'utilisation frauduleuse de passeports diplomatiques.

Il y a plusieurs affaires Benalla. Les violences commises, en différents endroits, le 1er mai 2018 d'une part et l'utilisation frauduleuse de passeports diplomatiques, révélée à la fin de la même année de l'autre. Mais, pour une "bonne administration de la justice", le tribunal correctionnel a annoncé mardi 4 mai que les deux seraient jugés lors d'un procès qui aura lieu du 13 septembre au 1er octobre 2021. 

Le calendrier précis sera le suivant, devant la 10e chambre correctionnelle de Paris : les après-midis du 13 au 16 septembre, du 22 au 24 septembre et du 27 septembre au 1er octobre. 

"Violences, faux port d'arme interdit et divulgation d'images de vidéoprotection"

Le premier volet concerne les violences révélées par Le Monde en juillet 2018, qui avaient empoisonné le deuxième été au pouvoir d'Emmanuel Macron. Dans une vidéo divulguée par le quotidien, le chargé de mission de l'Élysée était filmé, équipé comme un policier, brassard, casque et visière, participant violemment à l'interpellation d'un couple qu'il avait vu jeter des verres en direction des CRS, en cette fête des travailleurs marquées par des violences. 

À cet effet, Alexandre Benalla, 29 ans et depuis reconverti dans le privé, comparaîtra pour "violences en réunion, immixtion sans titre dans l'exercice d'une fonction publique, port d'arme, usage public et sans droit d'un insigne, violation du secret professionnel et divulgation d'images de vidéoprotection". L'ancien collaborateur d'Emmanuel Macron plaidait de son côté l'application de l'article 73 du code pénal, qui autorise un citoyen à appréhender l'auteur d'un crime ou d'un délit flagrants.

Comparaîtront à ses côtés, toujours dans le cadre de ces violences du 1er mai, l'ancien gendarme Vincent Crase, salarié de La République en marche, qui l'a accompagné en molestant des manifestants, au jardin des Plantes. Deux anciens hauts-gradés de la Préfecture de police de Paris, soupçonnés d'avoir remis à Alexandre Benalla les images de vidéosurveillance de la place de la Contrescarpe, seront jugés pour "divulgation d'images de vidéoprotection et violation du secret professionnel". 

Dans le volet des passeports diplomatiques, Alexandre Benalla sera également jugé pour "faux, usage de faux en écriture et usage public sans droit d'un insigne". Il est accusé, suite à des révélations de Mediapart, d'avoir continué à utiliser pendant plusieurs mois des passeports diplomatiques après son licenciement de l'Élysée le 20 juillet 2018. 


Antoine Rondel avec AFP

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