Assassinat de Samuel Paty : la collégienne reconnait avoir menti

Publié le 8 mars 2021 à 19h59, mis à jour le 8 mars 2021 à 21h22

Source : JT 20h Semaine

La collégienne qui avait accusé Samuel Paty d’islamophobie a avoué ne pas avoir été présente lors de la présentation des caricatures de Charlie Hebdo. Cinq mois après la mort de l'enseignant, ces aveux ravivent la colère des élèves et de leurs parents.

La collégienne avait déclaré avoir participé au cours de Samuel Paty. Elle avait affirmé que le professeur avait demandé aux musulmans de quitter la classe avant de montrer les caricatures de Charlie Hebdo. Mais quelques semaines plus tard, elle est revenue sur ses aveux, comme le prouve un extrait de son procès-verbal rédigé par les enquêteurs de la DGSI. "J'ai menti sur un truc. Je n'étais pas là le jour des caricatures" a-t-elle avoué.

Aujourd'hui, elle explique avoir menti pour ne pas dire à son père qu'elle avait été exclu de ce cours et pour ne pas être déconsidérée par rapport à sa sœur, meilleure élève qu'elle. Selon son avocat, Me Mbeko Tabula, elle n'avait pas mesuré les conséquences d'un tel acte. Elle a été prise dans un engrenage, prise dans une accélération d'événements qui l'a contrainte et empêchée de dire réellement ce qui s'est passé.

Pour rappel, son mensonge avait motivé son père à diffuser une vidéo sur Internet et conduit Abdoullakh Anzorov, le terroriste de 18 ans, à assassiner Samuel Paty le 16 octobre 2020. Aujourd'hui, l'adolescente âgée de 13 ans, est mise en examen pour dénonciation calomnieuse. Menacée de mort, elle reste scolarisée, mais elle a dû déménager loin de Conflans-Sainte-Honorine.


La rédaction de TF1info

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